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9 Fév 2018 | Profession
 

« Pour comprendre l’évolution du métier des buralistes, il suffit de décrypter les façades des établissements comme ici à Hergnies … ».

Coup d’envoi d’un reportage de France 3 Hauts-de-France (de ce mardi 6 février) sur la reconversion des buralistes … loin du tabac.

Pour certains, c’est un coin épicerie, pour d’autres des services bancaires. Pour d’autres encore, les relais-colis.

•• « Voici ce qui me reste maintenant en stock tabac. Heureusement, nous avons l’activité colis qui rend un gros service à la population. On est de l’ordre de 30 à 40 colis par jour » montre Jacky Hoogers (photo), buraliste à Hergnies (Nord).

« Le tabac en tant que tel était le pilier du commerce de proximité à une époque » rappelle le buraliste. « J’ai connu des anciens buralistes qui disaient : « bah nous, il ne peut rien nous arriver ! » Maintenant, c’est devenu le talon d’Achille et on sait très bien que pour survivre en milieu rural, en zone frontalière, ça devient très difficile ».

•• Dans cette région, où la concurrence avec la Belgique devient de plus en dure à mesure que le prix augmente, la signature avec l’État du « Protocole sur la Transformation » (voir Lmdt du 2 février) est bien accueillie, entre compensations en cas de choc, des moyens pour se diversifier, mais aussi promesse de davantage de contrôle aux frontières.

« Il fallait ça, sinon c’était quasi la fermeture de 50 % » avance Joël Delbove (président de la Chambre syndicale des buralistes de Valenciennes), « on a parlé de 5 000 buralistes qui auraient mis la clé sous le paillasson, s’il n’y avait pas ce plan. »