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9 Mar 2018 | Profession
 

Ce samedi 10 mars, lors d’une réunion interministérielle à Matignon, le premier ministre Édouard Philippe doit détailler les derniers arbitrages du gouvernement sur la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), qui sera présentée le 18 avril au conseil des ministres.

Dans ce cadre, le gouvernement donnera le coup d’envoi des cessions de participations de plusieurs entreprises publiques (voir Lmdt des 20 février 2018, 18 décembre et 9 octobre 2017).

Selon Le Monde (édition 9 mars), outre le groupe ADP, dont l’État détient 50,6 % (« la plus attendue et la plus intéressante »), le sort de la Française des jeux serait en principe abordé, « Nous réfléchissons à l’ouverture du capital de la FDJ tout en gardant le monopole », a confirmé jeudi 8 mars le ministre de l’action publique, Gérald Darmanin, sur Sud Radio.

•• Le cas de la Française des Jeux serait délicat, dans la mesure où l’exploitant du Loto n’est pas une entreprise comme une autre, bénéficiant d’un monopole de droit sur les jeux de loterie et les jeux à gratter.

L’État détient actuellement 72 % de la société, évaluée par certains entre 3 et 4 milliards d’euros. Après avoir envisagé plusieurs options, le gouvernement paraît décidé à mettre l’entreprise en Bourse. Il pourrait céder 30 % ou 40 % du capital au public, et conserver une forte minorité, de manière à maintenir une forme de contrôle, surtout avec des droits de vote double, selon Le Monde. « Politiquement, c’est une solution qui évite toute polémique sur un éventuel « cadeau » de ce bijou national à des amis », fait valoir un expert.

•• « Il y a de plus en plus de loteries cotées en Bourse », soulignait en janvier la présidente de l’entreprise, Stéphane Pallez, en se déclarant « prête » à mener l’éventuelle privatisation (voir Lmdt du 26 janvier).

•• Rappelons que Philippe Coy a déjà fait connaitre sa proposition d’associer les détaillants, en tant que tels, a ce processus de privatisation partielle, à des conditions préférentielles (voir Lmdt du 2 janvier).

Une autre façon d’impliquer le réseau des détaillants dans l’avenir de l’entreprise.