Le tribunal de commerce de Paris a reporté, au lundi 22 juin, l’audience qui doit décider de l’avenir de Presstalis.
La Coopérative des quotidiens, qui a déposé l’unique offre de reprise, doit encore sécuriser une contribution exceptionnelle des éditeurs, a précisé le distributeur de presse, en dépôt de bilan depuis mai (voir 16 mai et 22 avril).
•• Cette contribution devait représenter un total de 47 millions d’euros. Presstalis doit également recevoir un agrément provisoire de l’Arcep (Autorité de régulation).
Le tribunal a aussi examiné les offres de reprise pour deux filiales de Presstalis, les agences de conseil Mercuri et VIP Diffusion Presse. Il doit rendre son jugement le 24 juin.
Les deux autres filiales de distribution de Presstalis – SAD et Soprocom -employant 512 salariés, ont été liquidées le 15 mai par le tribunal de commerce. Leurs mandats doivent être réattribués prochainement.
•• Le PDG de Presstalis avait indiqué, mercredi dernier, espérer que la nouvelle structure serait opérationnelle « début juillet ». « Plus agile, apurée des dettes du passé, cette structure sera aussi plus transparente pour les éditeurs comme pour les pouvoirs publics » a assuré Cédric Dugardin lors d’une audition à l’Assemblée nationale.
L’État devrait financer le démarrage de cette nouvelle messagerie à hauteur de « plusieurs millions d’euros », selon lui. Le Projet de Budget rectificatif, présenté mercredi dernier en Conseil des ministres, prévoit au total près de 200 millions d’euros d’aides pour Presstalis.
•• 1 116 points de ventes ne sont plus livrés depuis mi-mai et environ un millier sont livrés partiellement en fonction des blocages, sur un total de 23 000 points de vente en France, selon Cédric Dugardin. Voir aussi les 4 et 12 juin.