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11 Août 2020 | Profession
 

Dans le cadre général de la réorganisation de la distribution de la presse, il apparait que la situation est toujours critique pour les diffuseurs des Bouches-du-Rhône et de Marseille (voir le 12 juin).

Nous reproduisons, ci-dessous, l’intégralité de leur appel. (Voir aussi les 10 août, 2 juillet et 14 juin).

« La situation des marchands de journaux marseillais et des environs n’est plus tolérable. Cela fait maintenant près de trois mois qu’ils sont abandonnés par la filière de distribution, privés des publications et des quotidiens qui sont le cœur de leur métier. 

« Leurs seuls soutiens émanent de leurs confrères et consœurs, à travers la France : des marchands de journaux et kiosquiers qui, comme eux, ont une conscience aiguë de l’injustice de cette impasse et qui ont l’intime conviction qu’ils ne sont pas à l’abri, eux non plus, de nouveaux soubresauts dans une filière où tout va de mal en pis depuis des années.

« La distribution de la presse continue de compter, comme elle le fait depuis des années, sur le soutien massif de l’État sans pour autant se remettre en question.

« Cependant, cet État, qui nous représente en tant que contribuable, doit avoir constamment à l’esprit que les fonds qu’il octroie à la messagerie de diffusion, n’ont qu’un seul but : celui de permettre à tous les citoyens de tous les territoires d’accéder à la presse dans toute sa diversité. Si cette mission n’est pas honorée, à quoi bon dilapider des sommes colossales que se disputent éditeurs, messageries et ouvriers logistiques, tandis que les points de vente restent privés de papier.

« Parce que la diffusion libre de la presse partout en France est un principe qui ne se négocie pas,

Nous, marchands de journaux et kiosquiers de France, sommes tous indignés.

Nous ne voulons plus nous résigner à attendre des jours meilleurs.

Nous ne voulons plus être les victimes collatérales des jeux d’influence et des conflits d’intérêts.

Nous exigeons d’être partie prenante dans toutes les discussions visant à réformer la distribution.

Des diffuseurs vont rencontrer le Préfet des Bouches du Rhône afin de lui faire part de nos inquiétudes et de nos exigences.

S’il faut rencontrer les ouvriers CGT du Livre qui empêchent la mise en place d’une solution, nous y sommes prêts.

S’il faut fermer nos rayons presse ou nos magasins pour nous faire entendre, nous le ferons.

S’il faut mettre les éditeurs devant leurs responsabilités en négligeant la mise en avant de leurs titres, nous le ferons.

« Parce que, aujourd’hui, nous sommes tous marseillais ! »