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4 Sep 2020 | Profession
 

Poursuite du tour d’horizon des réactions de la presse régionale à la généralisation du Point Paiement de Proximité chez les buralistes (voir 31, 28, 24 août et 28 juillet).

•• Dans un bar-tabac de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), une demi-douzaine de paiements d’impôts ont été effectués depuis juillet. Selon le patron : « acquitter ses factures au bureau de tabac n’est pas encore entré dans les mœurs. Pourtant ça va venir, car c’est super simple et on attend moins qu’aux impôts ! ».

Le buraliste y voit plutôt un relais de croissance bienvenu : « l’interdiction de vendre des cigarettes mentholées a beaucoup fait chuter les ventes. Le bureau de tabac du futur doit proposer une offre élargie : paiement des factures, retrait ou dépôt d’une clé pour un logement Airbnb, réception des colis Amazon. »

Deux clients en terrasse opinent : « demain, payer ses impôts au bistrot doit devenir banal ».

Dans un établissement à Maurepas (Yvelines), où une opération pilote avait commencé dès février (voir 25 février), les clients ont pris le rythme : « j’enregistre une petite dizaine de paiements par semaine, Il s’agit surtout de factures de cantines et de forfaits post-stationnement » assure Jean-François Vigouroux, président des buralistes des Yvelines (et administrateur de la Confédération).

Mais avec l’automne, synonyme de feuilles d’impôts (taxe d’habitation et taxe foncière), il parie sur « une montée en puissance » (Le Parisien / Aujourd’hui en France).

•• « Je suis toujours d’accord quand il s’agit de rendre un service » déclare une buraliste à Bauvin (5 200 habitants, 25 kilomètres de Lille), agréée Point Paiement de Proximité depuis un mois. Elle multiplie d’ailleurs ces services : son bar-tabac fait aussi PMU et presse, timbres-poste, Mondial Relay … « Je suis aussi Banque Nickel. Et Point Vert pour les clients du Crédit agricole, qui peuvent venir retirer des espèces ».

« J’ai changé ma caisse enregistreuse, il y a quelque temps, pour pouvoir encaisser le produit des amendes dématérialisées. Depuis un mois, je peux donc aussi faire payer les factures municipales, les impôts en espèces ou en carte. » La buraliste envisage maintenant de demander à pouvoir vendre des tickets de bus.

« C’est ça, le commerce de proximité ! Le service au client est primordial. Et faut de plus en plus se diversifier : le bar, c’est de moins en moins rentable. Et puis, il y a eu le confinement. J’ai gardé le tabac et la presse, tout le reste était fermé … » (La Voix du Nord).