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27 Fév 2020 | Profession
 

Le Gard et l’Aveyron expérimentent le nouveau dispositif de Point « Paiement de Proximité ». Le Midi Libre (du 26 février) y consacre sa une et une pleine page où il est aussi question de diversification. Extraits.

•• « Je n’ai pas encore reçu le moindre client pour ce service » confie Nadège Rebello, buraliste à Nîmes depuis onze ans. Elle dressera un premier bilan dans quelques semaines. Mais elle n’a pas hésité à s’engager dès qu’elle en a eu la possibilité : « la première de mes réflexions a été de dire : si je ne le fais pas, ce sera quelqu’un d’autrePlus sérieusement, avec la hausse du prix du tabac, nous sommes contraints de nous diversifier. Nous ne savons pas à quelle sauce nous allons être mangés » poursuit-elle.

Nadège Rebello voit donc cette réforme comme une vraie opportunité économique : « elle peut nous permettre de faire rentrer de nouveaux clients dans nos bureaux de tabac. À partir de là, ils peuvent acheter certains de nos produits même s’ils ne fument pas. D’autant plus que les différents actes ne prennent pas beaucoup de temps, pas plus que de valider un ticket de Loto ».

Ancien président de la Confédération des buralistes, Pascal Montredon se montre satisfait : « après quinze ans, cette initiative a enfin abouti. Il convient de voir dans le temps comment ce dispositif fonctionne ».

 Pour Ghislaine Mazoyer, présidente des buralistes du Gard et administratrice de la Confédération : « cela constitue une bonne chose pour nous, buralistes. Et nous permet d’offrir un service supplémentaire à la population. Quand un village ne compte plus qu’un commerce, il s’agit le plus souvent d’un buraliste qui assure plusieurs services, mais aussi la presse, le dépôt de pain, etc.

« 84 buralistes, installés dans 46 communes du département sont concernés par la période de test à partir d’avril. Nous ne sommes pas en capacité de refuser de rendre un nouveau service à nos clients dans le cadre de la conjoncture actuelle ».

•• L’Aveyron fait également partie des départements pilotes, à partir d’avril. Mais à Marcillac-Vallon, Nadine Noyer a décliné le principe de servir de lieux d’encaissement des impôts : « Bientôt on va nous demander de remplacer La Poste, faut pas exagérer » explique-t-elle paradoxalement au Midi Libre.

En revanche, pas question de ne faire que le tabac. Elle profite d’un local commercial assez vaste pour proposer « des objets de déco, des arts de la table, des petits meubles. On trouve des gadgets fantaisies, des idées cadeaux … ».