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19 Déc 2021 | Profession
 

Le PMU, dont la rentabilité se redresse, prévoit d’enregistrer en 2022 un profit supérieur à 2015. France Galop et LeTrot, ses copropriétaires, en profitent pour réinjecter davantage d’argent dans une filière hippique fragilisée par la crise, selon Les Échos.

Le troisième opérateur mondial de paris hippiques prévoit de renouer l’an prochain avec un profit dépassant 800 millions d’euros. Interrogée par Les Échos, la direction du PMU indique même viser un profit de 820 millions d’euros pour 2022, son résultat net prévisionnel pour 2021 s’élevant à 740 millions.

L’opérateur avait vu fondre ses bénéfices à 650 millions l’an dernier, déstabilisé par l’arrêt des courses hippiques en France une bonne partie du printemps. La crise sanitaire a encore pesé sur son activité en 2021, le PMU ayant dû réviser son objectif en cours d’année : il tablait initialement sur 805 millions d’euros de bénéfices (voir 31 décembre 2020).

•• Ce retour à meilleure fortune est également tangible du côté des deux sociétés mère des sociétés de courses. Après LeTrot, France Galop vient d’annoncer pour 2022 une hausse des « encouragements », les prix de courses et les primes aux propriétaires et éleveurs. Avec un montant global de 278 millions d’euros, France Galop revient quasiment à son niveau de 2017 (279 millions).

Même constat pour LeTrot s’agissant de ses primes aux éleveurs, ses prix de courses retrouvant, en 2022, leur niveau de 2018. Au total, les encouragements de la société mère des courses de trot seront en augmentation de 11 % par rapport à 2021, à 285 millions.

•• « L’amélioration des résultats s’explique essentiellement par les économies réalisées depuis deux ans » tempère Jacques Carles, le délégué général du cercle de réflexion sur la filière hippique Equistratis. « La situation est en réalité moins bonne car la marge du PMU s’est dégradée avec l’évolution de son mix-produit. Le PMU vend moins de paris complexes à plus forte marge. »

Le produit brut des jeux du PMU, soit son chiffre d’affaires réel, est en hausse de 12,8 % en cumul à la fin novembre par rapport à 2020, mais en baisse de 6,3 % par rapport à 2019.

« Le grand vainqueur de la politique commerciale est le joueur. Le PMU a investi dans le taux de retour aux joueurs [la redistribution des gains, NDLR]. Et sa marge a baissé avec l’évolution de son mix-produit », souligne Jean-Pierre Barjon, le président de LeTrot.

Le président de LeTrot admet que le processus de transformation de la filière « est loin d’être terminé ». France Galop et LeTrot ont un plan stratégique à horizon 2025 à mener. « L’institution travaille sur le marketing de l’offre, la qualité du spectacle, le PMU travaille sur le commercial », résume le président de LeTrot.