Le nouveau directeur général du PMU, Cyril Linette, mise sur une refonte du Quinté + et sur la simplification de l’offre afin de consolider la base de parieurs, avant de conquérir de nouveaux clients.
Il a présenté ce mardi les modalités de la phase de son plan de relance et rencontre ce mercredi les présidents des chambres syndicales de buralistes, réunis en séminaire.
Selon Les Échos (édition du 5 décembre), le dispositif sera mis en œuvre à compter du 10 janvier prochain. Il vise à « redonner confiance » au socle des turfistes réguliers, soit 500 000 clients générant 80 % du chiffre d’affaires.
•• Le Quinté + (instauré en 1989) représente un quart du produit brut des jeux (PBJ) du PMU (soit la différence entre les mises et les gains) . Mais, depuis 2012, il a subi une baisse des enjeux de 15 %. Afin d’enrayer ce mouvement, la nouvelle formule du jeu offre notamment des gains multipliés par deux pour une mise de 2 euros, soit 56 000 euros dans l’ordre et 680 dans le désordre.
En outre, la formule de la Tirelire a été revisitée. Au lieu d’être attribuée de manière aléatoire par le biais d’un numéro, elle est partagée entre les joueurs ayant donné le Quinté dans l’ordre. Une Tirelire hebdomadaire, le dimanche, atteindra un montant de 500 000 euros, une Super Tirelire mensuelle 1 million, enfin une Super Tirelire pour les grands événements 2 millions.
Par ailleurs, le PMU simplifie son offre de paris, en supprimant quelque 23 000 occasions de jeu, soit 20 % de l’offre annuelle.
•• Si le retour en grâce auprès des turfistes s’avère prioritaire dans la stratégie de Cyril Linette, celle-ci constitue un tout. Dès ce mercredi, le nouveau patron du PMU présente donc « un certain nombre de gestes » à l’adresse des buralistes, annonce le journal économique. Néanmoins, l’alignement du taux de commission avec celui de la FDJ (2 % contre 5,4 %) est « absolument impossible », a-t-il prévenu.
L’élargissement de la clientèle avec de nouveaux parieurs, « ce n’est pas pour tout de suite mais on a des idées », assure Cyril Linette, qui a déjà évoqué des formules de pari plus simples et plus récréatives.
•• Le troisième grand axe de sa stratégie concerne l’image du PMU. Avec notamment une nouvelle émission de télévision. Son pari à « horizon trois-quatre ans » consiste à « faire des paris hippiques les paris sportifs les plus excitants ».
•• Dans l’immédiat, « l’année 2018 ne fait pas exception » au déclin du pari hippique en France, a noté Cyril Linette. La baisse des enjeux avoisine les 3 %, d’où un résultat net attendu autour de 780 millions, en retrait de 12 à 13 millions par rapport à 2017.