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25 Jan 2020 | Profession
 

Évènement planétaire, ce dimanche 26 janvier après-midi, sur l’hippodrome Paris-Vincennes : la communauté hippique internationale célèbre le centième anniversaire du Grand Prix d’Amérique, considéré comme la plus grande course de trot au monde, à l’instar du Prix de l’Arc de Triomphe pour les épreuves de galop.

Créé en 1920 afin d’honorer l’engagement des États-Unis lors de la Première Guerre mondiale, le Grand Prix d’Amérique sera retransmis dans 36 pays, tandis que 40 000 personnes sont attendues dans l’enceinte hippique de l’Est parisien.

18 trotteurs triés sur le volet, des enjeux record sur fond de restructuration de la filière …

•• « La course de l’année » attire en moyenne de 15 à 20 % de clients supplémentaires dans le réseau de points de vente du PMU. L’an dernier, la réunion de Vincennes a donné lieu à plus de 6 millions de paris, soit un total d’enjeux proche de 30 millions d’euros. Seul le Prix de l’Arc de Triomphe a fait légèrement mieux.

Afin de donner un peu plus de piment à l’épreuve, le PMU, qui a lancé en 2019 un plan de relance de son activité hippique en France (voir 24 janvier 2020 ainsi que 5 décembre 2018) associe cette année à son Quinté + du jour une « super tirelire » de 3 millions d’euros : un montant exceptionnel.

•• « Le joueur doit être au cœur de notre système » observe, dans Les Échos, Jean-Pierre Barjon, le nouveau président de LeTrot qui soutient la stratégie du directeur général du PMU, Cyril Linette (voir 21 juillet 2019).

« Nous sommes en crise depuis plusieurs années avec des pertes pour LeTrot de 20 à 25 millions par an. Le budget 2019 a été à l’équilibre mais nous avons économisé 27 millions sur les prix de courses. Or, c’est 27 millions qui font vivre les socioprofessionnels » rappelle-t-il.

La filière réunissait, à la fin de 2018, 4 426 propriétaires et 4 692 éleveurs.

•• Si « l’année 2020 se présente bien », avec des « dotations stables » et des « comptes équilibrés », Jean-Pierre Barjon – qui a redynamisé la marque de limonade et de boissons gazeuses artisanales aux fruits Lorina, il y a quelques années – entend bâtir une stratégie de reconquête sur quatre ans. Pour ce faire, des Assises du Trot se tiendront le 3 avril, devant aboutir à un Livre blanc.

Le président de LeTrot promet des « décisions pour début mai » et ne cache pas qu’« il y a des économies à faire ». Il évoque notamment un siège commun avec France Galop, initiative à l’étude depuis la fin de 2018 dans le cadre d’une mutualisation renforcée des maisons mères des sociétés de course. Par ailleurs, LeTrot pourrait exploiter davantage son hippodrome Paris-Vincennes pour des activités additionnelles aux courses hippiques, à l’instar de France Galop à Longchamp.