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15 Mai 2020 | Profession
 

Après 8 semaines d’arrêt des compétitions hippiques, l’opérateur de paris relance progressivement son activité. Depuis lundi 11 mai, l’heure de la reprise a sonné avec la réouverture des hippodromes en France (voir 9 mai). 

Dans Le Parisien, la directrice marketing du PMU, Emmanuelle Malecaze-Doublet, a détaillé la stratégie de relance, avec les incertitudes liées à l’évolution sanitaire.

•• Tout le temps du confinement, l’opérateur n’a pas complètement cessé son activité, les paris en ligne demeurant possibles : « nous avons réalisé un chiffre d’affaires quotidien de 2,5 millions d’euros, contre 25 millions d’euros d’ordinaire. Mais cela a permis de garder le lien avec nos clients et de développer leurs habitudes digitales  » (voir 31 mars).

•• Pas suffisant pour financer la filière hippique, dépendante des enjeux (voir 7 mai et 20 avril).

D’où le choix de rouvrir les guichets dans les commerces ouverts. « Environ 50 % de nos 13 500 points de vente sont ouverts et 30 à 35 % de nos équipements de prise de paris sont en fonction. Pour éviter les regroupements, les bornes et les écrans de télévision sont éteints. »

Depuis le début de la semaine, les turfistes peuvent également utiliser les canaux à distance (SMS, Viber, Allo Pari) et le niveau d’enjeux globaux « est en ligne avec nos prévisions ». Progressif, le retour à la normale n’est pas prévu avant la fin de l’année.

•• Avant de penser à la réouverture complète de son réseau, le PMU se préoccupe de la santé de ses titulaires de points de vente, « des kits avec masques et gel sont en cours d’expédition », mais aussi de la pérennité de ses relais essentiels.

« Pendant un mois, leurs commissions (qui varient entre 1,6 et 2,5 % des mises) seront doublées. Nous voulons aussi aider les points de vente menacés de fermeture avec un décalage de trésorerie afin de repartir au plus vite. »

•• Reconquérir une clientèle privée de paris pendant une si longue période est un défi pour l’opérateur, qui compte profiter du désert en termes de compétitions sportives : « c’est une opportunité à saisir. Nous allons prochainement lancer une campagne à l’attention des parieurs sportifs. »

Ce qui – selon Les Échos – pourrait permettre de conforter la croissance du digital au sein d’une activité trop dépendante, surtout en cette période de distanciation, de son réseau (sic). D’ailleurs, le lancement de la deuxième phase du plan de relance interviendra avec la réouverture totale des établissements, espérée pour septembre au plus tard.