L’arrêt des courses hippiques en France a évidemment de lourdes conséquences pour le PMU, a expliqué son directeur général, Cyril Linette, au micro de RTL ce 19 avril (voir 25 mars).
« On réussit à maintenir une offre de paris hippiques sur internet à base de courses étrangères, parce qu’il y a encore quelques pays où des courses sont organisées, les Suédois par exemple en Europe. On a aussi une toute petite activité de paris sportifs et un peu de poker » (voir 31 mars).
« Mais ce qu’on peut dire, c’est que le PMU a perdu 90 % de son chiffre d’affaires quotidien ».
•• « 95% des collaborateurs du PMU sont au chômage partiel, nos points de vente sont fermés, La filière hippique (quelque 60 000 emplois directs ou indirects, ndlr), qui dépend des résultats du PMU, elle aussi est à l’arrêt. Donc oui, ça a des conséquences économiques importantes, mais on s’est adapté » a-t-il poursuivi.
•• Concernant la reprise des courses françaises, « ce sont les sociétés de courses du trot et du galop qui s’en occupent » a indiqué Cyril Linette, qui se veut optimiste ( voir le 15 avril).
« Je pense qu’il y a une possibilité pour le faire assez rapidement, peut-être en sortie de confinement, parce qu’un hippodrome est un espace très vaste, avec assez peu de contacts entre les sportifs – quand ils courent, ils ne se touchent pas -, il n’y a pas besoin d’avoir énormément de personnes présentes sur le lieu ».
•• Selon Les Échos .fr, une réunion de crise est prévue, ce mardi 21 avril, à propos de la filière hippique. Les présidents des sociétés mères des sociétés de courses, France Galop et LeTrot, et les président et directeur général du PMU, que celles-ci contrôlent, doivent présenter aux ministres de l’Agriculture et des Comptes publics, Didier Guillaume et Gérald Darmanin, un état des lieux – « catastrophique » – de la filière, et présenter un plan de relance, incluant un soutien des pouvoirs publics.
Le GIE a revu ses prévisions pour 2020, ramenant le résultat net, attendu auparavant à 770 millions d’euros, en deçà de 500 millions. Soit un retour dix-sept ans en arrière. « On est plutôt à 450 millions d’euros » indique notamment une source proche du dossier, avant d’ajouter : « il faut repartir au plus vite ».