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18 Avr 2019 | Observatoire
 

Près d’un Français sur deux est favorable à la légalisation du cannabis. Cependant, un peu plus d’un sondé sur deux (54 %) y reste opposé, selon une nouvelle enquête de l’OFDT (Office français des drogues et toxicomanies / voir Lmdt de ce jour et du 24 janvier 2018).

Plus de neuf Français sur dix se disent par ailleurs favorables à l’autorisation du cannabis thérapeutique pour traiter certaines maladies.

Comment les Français perçoivent-ils les drogues et leurs usages ? L’Office français des drogues et toxicomanies (OFDT) fait le point sur une enquête dévoilée ce jeudi et reprise par Le Figaro. Menée fin 2018 auprès de 2 001 adultes, elle révèle une tolérance accrue pour le cannabis.

•• Aujourd’hui, un peu plus d’un répondant sur deux (54 %) déclare être opposé à la légalisation du cannabis, soit une courte majorité. Quand on les interroge sur un modèle de régulation, 61 % des Français se disent défavorables à la mise en vente libre de cette drogue.

Soit une opposition plus importante mais en nette baisse par rapport à 2013. Il y a cinq ans, 77 % des Français indiquaient être contre cette éventualité, rappelle cette enquête qui paraît dans l’édition 2019 « Drogues et addictions, données essentielles ».

•• Cette évolution de l’opinion sur l’interdiction du cannabis peut être mise en perspective avec le nombre croissant de « fumeurs de joint » trentenaires et de quadragénaires, toujours consommateurs après avoir découvert le haschich au tournant des années 1990 et 2000.

« Le nombre d’adultes rapportant un usage régulier a été multiplié par deux depuis 2000 et cet usage s’observe au-delà de 25 ans, persistant désormais dans toutes les tranches d’âge de la population adulte », note l’OFDT.

•• Cette enquête sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes de l’OFDT révèle aussi qu’une majorité de Français (65 %) considèrent que le tabagisme et l’abus d’alcool posent davantage de problèmes que les drogues illicites. Un chiffre stable par rapport à 2013. Cette perception négative du tabac et de l’alcool ne les empêche pas de se montrer réservés sur de nouvelles mesures visant à réduire ces consommations. « Plus de la moitié (55 %) désapprouvent l’idée d’une augmentation du prix du tabac pour en limiter l’accessibilité », indique cette enquête reprise par Le Figaro.

•• Seul un quart des enquêtés (28 %) pensent qu’il est possible de faire en sorte que plus « personne ne fume de tabac ».

La mesure d’interdiction totale de la publicité pour l’alcool, soit un durcissement de loi Évin, récolte par contre les suffrages de 64 % des sondés.