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15 Oct 2020 | Trafic
 

Les contrôles dans les épiceries de nuit se multiplient à Perpignan ces dernières semaines, avec interpellations à l’appui (voir 11 octobre).

•• Sur informations de la police municipale, un dispositif de surveillance a été mis en place devant une épicerie, dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 octobre, où des allées et venues suspectes avaient été repérées. Trois clients sont entendus et ont indiqué avoir acheté dans l’épicerie des paquets de cigarettes provenant d’Espagne.

Un local à l’arrière de l’épicerie est alors perquisitionné sur dénonciation d’un voisin indiquant qu’il s’agissait du lieu de stockage de la marchandise : 106 paquets de tabac à chicha, 129 pots et 26 sachets toujours de tabac à chicha, 295 paquets de cigarettes ainsi que de nombreux emballages et paquets vides – l’ensemble de ces produits provenant d’Espagne –  ont été découverts par les forces de l’ordre.

Ils ont également mis la main sur un cahier de comptabilité qui fait mention d’un chiffre d’affaire de 3 000 à 4 000 euros par jours sur la vente de cigarette.

Le gérant de l’épicerie, interpellé et placé en garde à vue, a nié être propriétaire du local et a assuré ne pas s’adonner à la vente frauduleuse de tabac. L’enquête se poursuit. Libéré à l’issue de sa garde à vue, il sera à nouveau convoqué par les services de police ultérieurement.

•• La nuit suivante, du 11 au 12 octobre, vers 21h30, un nouveau contrôle est effectué auprès d’une épicerie de la même rue avec les mêmes équipages. Même procédure. Deux clients y sont contrôlés après avoir acheté à l’intérieur de cette épicerie des paquets de cigarettes provenant d’Espagne. La perquisition de l’épicerie a débouché sur la découverte de 215 euros et 3 paquets de cigarettes.

Interpellé et placé en garde à vue, le gérant a reconnu « dépanner » occasionnellement les clients de paquets de cigarettes. Il a été laissé libre après avoir été convoqué devant le tribunal judiciaire de Perpignan pour le 19 mars prochain.

•• « Il y a un véritable ras-le-bol » reconnaît, au micro de France Bleu, Franck Rovira, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance :  « À chaque contrôle effectué, derrière, il y a un trafic soit de stupéfiants ou de cigarettes (…) C’est vraiment nauséabond. Ça signifie qu’il y a un véritable commerce qui s’est installé à Perpignan ».