L’extension du pass sanitaire aux activités débit de boissons et restauration, à partir de ce lundi 9 août (voir 6 août), va-t-elle inciter les frontaliers à sortir de plus en plus côté belge où aucune restriction de ce type n’est en œuvre ?
La Voix du Nord a enquêté à Halluin et Menin, distants de quelques dizaines de mètres, de part et d’autre de la frontière.
•• Côté français, si certains clients approuvent la vaccination, d’autres n’hésiteront pas à traverser la frontière. « Si on n’a pas le choix, on ira ailleurs », lâche l’un d’eux. Un autre, qui refuse également de se faire vacciner, ne mâche pas ses mots : « j’irai en Belgique », assure-t-il tout de go, prédisant des pertes de 70 % pour les cafetiers français.
Déjà, depuis l’entrée en vigueur du pass sanitaire français dans les lieux de culture et de loisirs le 21 juillet, de nombreux établissements du secteur font effectivement le plein outre-Quiévrain.
•• La patronne d’un restaurant à Menin (photo), coté belge, reçoit déjà pas mal de coups de fils ces derniers temps. « les gens nous appellent pour savoir s’il faut le pass chez nous ».
Elle pense qu’elle aura « davantage de clients à partir de la semaine prochaine ». Ni elle ni la patronne d’un café proche ne sont inquiètes de l’éventuel afflux de Français non vaccinés : « nous avons la bonne distance entre les tables et beaucoup de Belges sont vaccinés » … du coup, elle a même agrandi sa terrasse en prévision de la mise en œuvre du pass sanitaire français.