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17 Jan 2017 | Profession
 

•• En Haute-Savoie, c’est le « blues » (Le Dauphiné Libéré du 15 janvier). « C’est vraiment pour emm… les buralistes ! Non seulement c’est plus difficile pour nous de retrouver le bon paquet dans les rayons lorsque les clients nous demandent tel modèle dans telle marque. Mais ils ont poussé le vice jusqu’à ôter toute mention de marque ou de type sur les cartouches qui nous sont livrées. C’est simplement ridicule … » peste Nicolas Villard, installé à La Roche-sur-Foron.

Il met trois fois plus de temps à déballer les cartons, remplis de cartouches de différents modèles, sans autre indicateur qu’un flashcode. « L’État est en train de nous détruire alors qu’on travaille pour lui. On vend pour lui ses timbres fiscaux, les jeux de la Française des jeux et le tabac sur lequel il prélève d’énormes taxes … ».

•• En Alsace-Lorraine, c’est le « blues » également (L’Est Républicain du 16 janvier). « La guerre contre le tabac se transforme en guerre contre les buralistes » s’emporte Norbert Chary (président de la fédération des buralistes d’Alsace-Lorraine), « nous sommes là pour vendre un produit que l’Etat nous confie. S’il est trop dangereux, ils n’ont qu’à l’interdire à la vente et racheter nos commerces ! ».

« En 22 ans de commerce je n’ai jamais été embêté comme cela. Il y a deux fois plus de boulot qu’avant pour repérer les paquets mais aussi pour les arrivées de stocks et la mise en réserve » confirme un confrère de Nancy. Ce jour de reportage, deux clients ne viennent acheter qu’un magazine. Explication : « j’ai toujours acheté mes cigarettes ici – environ trois cartouches par quinzaine -, bien que je travaille au Luxembourg. Mais depuis le paquet neutre, le goût de mes cigarettes a changé, alors je les prends au Luxembourg. En plus le paquet coûte 2 euros de moins … ». À Berchem (Luxembourg), ce n’est pas encore le rush « que le Gouvernement français se rassure » plaisante le traiding manager de la station-service, « mais le mois de janvier a toujours été calme ici. Ce sont les soldes, les gens font visiblement des économies … ».

•• À Saint-Affrique (Aveyron), les sept buralistes « crient à l’enfumage » (Midi Libre du 16 janvier). L’étiquetage et le rangement demandent deux fois plus de temps. « On aurait pu garder au moins la couleur initiale de la marque ou le logo en petit, ça aurait été plus facile de se repérer », soupire le patron du Tabac du Commerce. Et d’ajouter, « en plus, les informations sur le taux de nicotine et de goudron n’apparaissent plus, sur les produits alimentaires, tout doit être détaillé, et là, il n’y a plus rien ». « On nous infantilise et en plus, ça facilite la vente sous le manteau » s’exaspère Georges Maurel du tabac de la Tour.