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1 Août 2017 | Profession
 

L’annonce du paquet à 10 euros par le Premier ministre (voir Lmdt du 13 juillet) ne ravit vraiment pas les buralistes frontaliers, si l’on ose dire. Comme on peut le constater tous les jours dans la presse régionale et locale.

•• « En tant que frontaliers, cette annonce est mal perçue », indiquent Christian et Christine Peeren, gérants d’un tabac-presse près de la gare de Bailleul (Nord) dans L’Indicateur des Flandres (édition du 25 juillet).

« Ce sont toujours des hausses à répétition », s’exaspèrent-ils, « et cela entraînerait une nouvelle baisse de chiffre d’affaires, notamment sur le tabac à rouler ».

•• « Ça favorisera la contrebande et ça incitera davantage les gens à aller de l’autre côté de la   frontière », s’inquiètent les buralistes bailleulois. Ce que les Français font déjà.

Au Mont-Noir – là où les buralistes frontaliers ont manifesté (voir Lmdt du 9 avril) – la part de clientèle française de Patrick Lozie (patron du tabac belge Domino) est de 60 %. Un peu plus loin en Belgique, du côté de Callicanes, la part de clientèle française atteint les « 90 % », assure Lieven Sambaer, comptable de la station Q8.

Une clientèle qui se déplace, quasi essentiellement, pour acheter du tabac à rouler.

•• De fait, une augmentation forte du paquet de cigarettes risquerait de faire mal à la profession qui perd, déjà, « 100 buralistes par an sur la région Nord (Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Ardennes et Somme) », comme l’indiquait Patrick Falewee (président de la fédération des buralistes du Nord) lors de la manifestation du printemps.