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30 Mar 2021 | Profession
 

Douze fédérations de commerce signent une campagne nationale pour dire non à la réglementation des vitrines, voulue par l’article 7 de la Loi Climat et résilience, dont l’examen a démarré ce 29 mars à l’Assemblée nationale (voir 12 mars et 25 février).  

Pour faire pression sur les députés et les exhorter à renoncer au fatal article, pour sensibiliser aussi le public et interpeller les clients, le message prend le parti de l’humour, avec pour référence, le célèbre tableau de Magritte montrant une pipe avec l’intitulé « Ceci n’est pas une pipe ».

•• L’œuvre est réinterprétée en montrant un café, un cintre, un livre, un slip … Et en plus gros « ceci est un panneau numérique ! ».

Suivi de cette explication « il permet de moderniser nos commerces, de communiquer auprès de nos clients et de conserver l’attractivité de nos centres-villes face à l’accélération du e-commerce ». Cette campagne sera diffusée par l’ensemble des fédérations et proposée aux réseaux nationaux d’affichage numérique.

•• Le communiqué des fédérations présente le projet de réglementation des vitrines des commerçants comme « un acte politique inenvisageable et injustifié

90 % des 594 000 commerçants de proximité sont concernés par cet article avec à la clé un danger majeur pour leur attractivité et leur pérennité. Une atteinte majeure à un outil de communication des commerçants vers les consommateurs et demain des réglementations différentes dans chaque agglomération ». 

•• Et d’enfoncer le clou, «cette mesure est disproportionnée et dangereuse pour des commerçants physiques déjà fragilisés par les confinements, la crise économique à venir et les adaptations des modes de consommation. Elle va à l’encontre de l’appel du gouvernement à la numérisation des commerces, à la simplification administrative et des ambitions des politiques publiques de revitalisation du commerce de centre-ville ».

•• Selon les signataires, « l’article 7 ne se justifie par aucun objectif environnemental, ni aucune perspective liée au développement durable ».

À l’opposé des idées reçues, les mobiliers numériques seraient « moins « carbonés » que les mobiliers print rapportés à leur poids économique. En termes de consommation énergétique comparée, une étude réalisée en novembre 2020 par le cabinet KPMG démontre que les vitrines digitales et le parc d’écrans numériques publicitaires extérieurs français sont environ 3 à 4 fois moins énergivores que le secteur de la publicité digitale et de la télévision ».

•• Enfin, l’inutilité de cette nouvelle réglementation serait encore prouvée par le fait que « la baisse des consommations énergétiques des commerces et locaux commerciaux est déjà engagée du fait des réglementations actuelles : loi Grenelle II (2010), loi ELAN (2018) qui prévoient une réduction d’au moins 40 % d’ici 2030 des consommations des bâtiments affectés au commerce, arrêté de 2018 relatif à l’extinction nocturne des vitrines ».