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15 Sep 2020 | Profession
 

Le groupe Barrière – qui possède 33 casinos, un club de jeux à Paris (voir 12 septembre 2019) et 18 hôtels – se lance dans les jeux d’argent sur internet.

Le 16 septembre, il inaugure BarrièreBet, une plateforme de paris sportifs pour commencer; en attendant des paris hippiques et du poker au deuxième semestre 2021.

« Ce lancement s’inscrit dans notre stratégie d’accélérer la digitalisation », explique Stéphane Auffret, (un ancien du PMU) directeur de l’activité jeux en ligne de Barrière. « Le pari sportif est le segment qui est le plus dynamique des jeux en ligne. Nous avons par ailleurs remarqué une accélération de la pratique chez nos clients pendant la crise du coronavirus. Il fallait donc aller vite pour avoir une solution à leur proposer  » précise-t-il aux Échos.

•• En 2010, Barrière s’était associé à La Française des jeux pour lancer un site de poker. Malgré d’importants investissements, le site a fermé en 2013. Cette fois-ci, il s’est allié à l’entreprise arménienne BetConstruct, qui dispose déjà d’un agrément délivré par l’Autorité nationale des jeux (ANJ) et fournira la technologie.

Barrière entend progressivement s’autonomiser et demander son propre agrément pour tous les jeux en ligne légaux à l’horizon 2023.

•• En attendant, le groupe se veut « humble » . Il a conscience d’entrer tardivement dans un secteur qui compte déjà une quinzaine d’acteurs. « On ne cherchera pas à dégager 20 % de part de marché dès le début mais nous voulons être présents pour ne pas se laisser distancer », insiste Stéphane Auffret.

En 2019, le marché des paris sportifs s’est élevé à pas moins de 880 millions d’euros. « D’aucuns pensent même qu’il pourrait doubler d’ici 2025 », ajoute le dirigeant.

•• Le groupe mise également sur une offre rompant les barrières entre le digital et le physique. BarrièreBet récompensera en effet les meilleurs parieurs en leur permettant de « vivre une expérience unique » dans les différents établissements du groupe.

Barrière entend ainsi faire en sorte que son expérience « on » et « off » se complètent tout en s’assurant que les jeux en lignes apportent un relais de croissance dans cette période difficile post-coronavirus.