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12 Sep 2019 | Profession
 

Les casinotiers français ont demandé, ce mercredi 11 septembre, une clarification de l’offre que pourrait proposer la Française des Jeux une fois privatisée, craignant que l’entreprise « empiète largement sur les jeux autorisés » dans les quelque 200 établissements de leur ressort. 

Le communiqué commun est signé par trois organisations professionnelles : Casinos de France (qui représente les groupes Barrières, Tranchant ou encore Joa, ainsi que des indépendants), Casinos modernes de France (groupe Partouche et des établissements indépendants) et Casinos indépendants de France (avec une quarantaine d’établissements adhérents).

•• La promulgation fin mai de la loi Pacte – qui a ouvert la voie à cette opération prévue d’ici la fin de l’année (voir Lmdt du 2 septembre) – n’a pas encore été suivie de la publication des ordonnances afférentes.

Pour les exploitants de casinos français, les projets d’ordonnance « tels qu’ils sont aujourd’hui rédigés, créent une confusion sur le périmètre exploitable qui sera concédé à la FDJ, la définition actuelle de ce périmètre empiétant largement sur les jeux autorisés dans les casinos ».

•• La profession demande « que soit explicitement et précisément stipulé que l’offre future de la Française des Jeux ne comporte pas de jeux de casinos et donc de jeux de machines à sous, en ligne ou « en dur », dans le réseau de distribution de la FDJ, notamment sur les terminaux installés dans le réseau de points de vente ».

Les casinotiers estiment qu’une installation de terminaux FDJ permettant de jouer à des jeux « potentiellement proches » des jeux de casinos « serait lourde de conséquences sur leur activité, alors qu’ils sont très souvent les premiers employeurs de leur commune ».

•• Les syndicats professionnels rappellent que les casinos français ont délivré l’an dernier un Produit brut des Jeux (PBJ, soit la différence entre les mises des joueurs et les gains) de 2,3 milliards d’euros. « Les casinos français participent pour une large part au budget des collectivités territoriales et de l’État – via le prélèvement direct sur les jeux dont la moyenne en 2018 s’élevait à 54 % du PBJ – soit un montant total versé de 1,25 milliard d’euros », mettent-ils en avant.

•• Les casinos représentent environ 23 % du marché légal des jeux d’argent en France, derrière la FDJ (46 %) et devant le PMU (17 %) et les jeux en ligne (12 %).