Dans un contexte d’arbitrages des dépenses, la mode d’occasion prospère et la plateforme Vinted, qui vend notamment des vêtements de seconde main, est devenue un phénomène de mode en même temps qu’un poids lourd de l’habillement. C’est ains que débute un article des Échos (du 29 avril) que nous reprenons.
L’entreprise de 2 000 salariés, créée en 2008, a affiché l’an passé des ventes en hausse de 61 %, à 596,3 millions d’euros, et dégage ses premiers profits (voir 25 novembre 2023).
•• « C’est une fierté d’être désormais rentables. Plusieurs vecteurs de croissance nous ont permis d’atteindre la rentabilité. Parmi ceux-ci, je soulignerai notre investissement dans le développement de la plateforme sur les marchés existants, ainsi que l’expansion à de nouveaux marchés, et nous avons accéléré le développement de services de livraisons avec notamment le lancement en 2022 de Vinted Go » (casiers situés dans les commerces / ndlr) déclare aux Échos le PDG Thomas Plantenga.
Le dirigeant de l’entreprise fondée à Vilnius (capitale de la Lituanie) par deux amis, Justas Janauskas et Milda Mitkute, qui voulaient se débarrasser de leurs vieux vêtements, évoque aussi au rang des succès « une présence accrue sur le segment du luxe » à un moment où plus personne n’a honte de porter des vêtements qui ne sont pas neufs et dans le « contexte de l’engouement croissant pour la seconde main ».
•• « Notre potentiel est immense car nous sommes à l’avant-garde d’un marché en pleine expansion », poursuit-il. Numéro un de la vente en ligne d’articles de mode en France, Vinted compte dans l’Hexagone « 27 millions de membres inscrits », précise son dirigeant.
« Vinted est un outil qui renforce le pouvoir d’achat, notamment dans un contexte de forte inflation : les Français ont économisé en moyenne 90 euros par mois en achetant sur la plateforme », s’enthousiasme Thomas Plantenga. Rien qu’en France, son entreprise de livraison Vinted Go a livré « des millions de colis, dont 400 000 juste avant les fêtes de fin d’année ».
En 2024, Vinted prévoit d’investir dans son service Vinted Go (casiers), aussi bien en France et en Belgique qu’aux États-Unis. Le groupe est le troisième opérateur textile sur le Vieux Continent après Zalando et Shein, selon l’étude de Cross-Border Commerce Europe. Il revendique « la première place du marché de la seconde main en C to C en Europe ».