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28 Avr 2018 | Observatoire
 

L’an dernier, le marché des produits alimentaires « sans entrants chimiques » a dépassé 8 milliards d’euros en France, selon les résultats provisoires de l’Agence Bio. Soit une hausse d’au moins 12 % en un an, poussée par les grandes surfaces et la distribution spécialisée … mais pas que. Du chocolat au jambon en passant par les boissons, les grandes marques alimentaires multiplient la déclinaison de leurs produits en version bio. Exemples.

•• Il y a tout juste un an, Mondelez International a fait le pari du chocolat bio. Et il s’en félicite : les ventes de son « Côte d’Or bio » se sont élevées à 4,6 millions d’euros, « ce qui nous place parmi les premières réussites de lancement d’un produit bio », vante Charlotte Prestat, directrice marketing chocolat de Mondelez International dans Les Échos (édition 23 avril). Surtout, pointe-t-elle, « 36 % sont de nouveaux acheteurs » : généralement des moins de 35 ans, une cible que l’entreprise avait du mal à conquérir avec ses gammes traditionnelles.

•• Chez Danone, le bio met aussi le groupe en appétit, et se développe sous ses propres marques. Cette année, six se lancent, parmi lesquelles Blédina, Evian ou Volvic avec Volvic Infusion Bio et Volvic Juicy Kids Bio. À partir de 2025, indique le groupe, « 100 % des produits cultivés en France seront issus d’une agriculture régénératrice », très proche des exigences du bio.

•• Une stratégie qui nécessite de repenser le positionnement en matière de prix. Si la rentabilité des offres bio est nettement meilleure, Fleury Michon estime qu’il y a des limites à ne pas dépasser. « Il n’est pas possible d’aller au-delà d’un tarif de vente consommateur supérieur de 40 % à celui pratiqué pour le jambon classique », estime-t-il.

Côte d’Or, lui, affiche un prix de vente de l’ordre de 2 euros la tablette, contre 1,80 euro pour le « conventionnel ».

•• L’offensive des grandes marques dans tous les rayons bios de l’alimentaire pourrait-elle marginaliser les PME ? « Bien au contraire, cela les pousse à aller au-delà des normes réglementaires européennes pour affirmer leur modèle et apporter encore plus de sécurité à leurs produits », juge Synabio (Syndicat réseau Entreprises Bio Agroalimentaires) qui regroupe près de 200 entreprises de taille moyenne.