La diversification globale de Coca-Cola porte ses fruits.
Confronté au déclin régulier de ses ventes de sodas sur les marchés occidentaux, le groupe d’Atlanta a cependant dévoilé, le 16 février, un chiffre d’affaires en croissance organique de 6 %, au quatrième trimestre 2017, à 7,5 milliards de dollars (6 milliards d’euros).
Ce sont généralement des chiffres très attendus pour qui veut décrypter le marché des boissons dans le monde occidental. Et en définitive, c’est un CA supérieur d’environ 150 millions de dollars aux attentes des analystes qui est sorti. Une bonne surprise.
•• Si les ventes totales du propriétaire de Fanta et de Diet Coke sont restées stables en volume, c’est la tendance d’évolutions entre produits qui est significative. Les ventes de sodas ont baissé de 1 % l’an dernier alors que celles d’eaux progressaient de 1 % et celle de thés et de cafés de 2 %.
Ainsi, les eaux (Dasani, Smartwater), les boissons énergisantes (Powerade, Aquarius, Burn), les cafés prêts à boire ou les thés froids (Honest Tea) s’en sortent mieux que les sodas.
•• Après avoir pris les rênes de l’entreprise en mai dernier, James Quincey veut accélérer, dans ce contexte, sa diversification avec la volonté de faire de Coca-Cola une entreprise fournissant un panel encore plus large.
Avec le lancement d’un Coke Zero Sugar l’été dernier sur le marché américain. Et la volonté, aussi, de répondre aux attentes de consommateurs qui achètent de plus en plus en ligne.
•• En 2016, les ventes d’eaux ont dépassé, pour la première fois, celles de sodas aux États-Unis.
D’où une évolution de fond pour Coca-Cola, qui détient 13,8 % du marché mondial des boissons sans alcool, selon Euromonitor, contre 8,4 % pour PepsiCo et 3,8 % pour Red Bull.
Dans l’Hexagone, les ventes de Coca sont en baisse « structurelle depuis 2013 ».