La succession de faits divers qui traverse notre actualité nous rappelle – s’il le fallait – la pesanteur qu’exerce, dans la vie de nos quartiers, le narco-trafic.
Nous rappelons ici-même, au fil de nos informations quotidiennes, la façon dont trafics de tabac et de stups se rejoignent, fonctionnent en synergies et se recoupent (voir 12 mars, 16 et 13 février). Car les modes opératoires finissent par être les mêmes avec l’avantage, aux yeux des trafiquants, de prendre moins de risques avec le tabac (ce qui est de moins en moins vrai avec les nouveaux textes).
Cette préoccupante évolution souligne en quoi les appels à une lutte plus ambitieuse contre les trafics de tabac ne relèvent pas d’une « lubie » – voire de « sombres manœuvres » – des buralistes, des douaniers ou des fabricants … Ce n’est pas non plus qu’une question sanitaire (pour autant que les anti-tabac se préoccupent vraiment des trafics).
Il s’agit purement et simplement de défendre l’État de droit. Le développement actuel des trafics de tabac étant l’un des marqueurs de sa dégradation. Photo : AFP