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15 Mar 2023 | Pression normative
 

L’Eurométropole de Strasbourg veut baisser de 35 % la présence de mégots sur son sol d’ici 2027. Ce plan mégots se fait dans le cadre de la filière de responsabilité élargie des producteurs (REP) de tabac, avec l’éco-organisme Alcome (voir 23 et 27 février). Actu Strasbourg en détaille les étapes.

•• Concernant la première obligation, le diagnostic a déjà été fait en 2022.

Il a visé à dresser un état des lieux des « hot spots », c’est-à-dire des points de concentration de mégots, afin d’y déployer, plus tard, les équipements qui viseront à lutter contre leur présence. Précisons que l’Eurométropole réalisera chaque année un nouveau diagnostic pour mesurer l’évolution du nombre de mégots au sol.

•• Concernant la coercition / répression, c’est en cours.

La collectivité a rédigé un arrêté-type qui prévoit, comme le veut le code de l’environnement, une amende de 135 euros pour un mégot jeté par terre. Chaque commune de l’Eurométropole est libre de le publier tel quel ou alors de le retravailler, soit en modifiant le montant de l’amende, soit en modifiant ce qu’il englobe.

Pour l’heure, 14 communes sur 33 ont déjà mis en place leur arrêté. Strasbourg en fait partie. L’amende y est de 135 euros. Les communes ont jusqu’à la fin de cette année pour publier leur arrêté.

•• Les actions.

Pour les lieux identifiés comme des hot spots (à l’entrée des Espaces sans tabac, à proximité de certains commerces comme les restaurants et les bars ou à proximité d’arrêts de tram ou de bus, par exemple), l’Eurométropole prévoit de déployer des cendriers.

Pour les hot spots de moindre ampleur, elle projette de rendre plus lisibles les éteignoirs sur les corbeilles avec, par exemple, l’installation d’affichettes. Dans d’autres cas, comme dans le cadre d’événements d’ampleur, elle compte distribuer des cendriers de poche, comme ce fut le cas lors de la dernière édition du marché de Noël.

Initialement, l’objectif était de déployer ce mobilier dans le courant du printemps 2023 mais, une partie de Strasbourg étant classée, ce dernier se doit d’être en conformité avec les exigences des Bâtiments de France. Il faut en effet certaines formes de cendriers et pas d’autres, certaines couleurs … Autant de « contraintes » qui obligent la collectivité à revoir son calendrier.

•• À terme, l’Eurométropole veut pouvoir recycler et valoriser ces déchets toxiques. « Le recyclage des mégots n’est pas une exigence du contrat avec Alcome, c’est l’Eurométropole qui souhaite le proposer en plus », précise Delphine Ortholan, chef de projet à la Propreté urbaine de l’Eurométropole .

« On a trouvé un prestataire qui dépollue le mégot en circuit fermé, c’est-à-dire sans ajouter de solvant ou d’eau. Il dépollue le filtre du mégot pour en faire de l’isolant thermique, soit pour les vêtements (dans les doudounes), soit pour les bâtiments ».