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25 Oct 2018 | Pression normative
 

Les eurodéputés se sont largement prononcés mercredi en faveur de l’interdiction dès 2021 de certains objets en plastique à usage unique, comme les coton-tiges ou le matériel de pêche. La Commission avait proposé fin mai d’interdire une dizaine de catégories de produits à usage quotidien, qui représentent à eux seuls 70 % des déchets échoués à la fois dans les océans et sur les plages.

Parmi ces produits, les couverts, les assiettes, les pailles, les mélangeurs de cocktails, les tiges de ballons gonflables ou encore les touillettes, qui devront, à la place, être fabriqués avec des matériaux plus durables.

•• Dans un texte approuvé mercredi à une vaste majorité (571 voix pour, 53 contre et 34 abstentions), le Parlement réuni à Strasbourg a proposé d’ajouter à cette liste les emballages de fast-food en polystyrène et les produits « oxoplastiques », supposés biodégradables mais qui se fragmentent en réalité en microparticules de plastique.

•• Les députés proposent d’y ajouter les déchets issus des produits du tabac, en particulier les filtres à cigarette contenant du plastique, pour qu’ils soient réduits de 50 % d’ici 2025 et de 80 % d’ici 2030 (voir Lmdt du 15 octobre).

Enfin, les eurodéputés souhaitent que l’industrie du tabac ou les producteurs de matériel de pêche contenant du plastique « prennent en charge les coûts de la collecte des déchets pour ces produits ».

•• La fédération européenne du secteur PlasticsEurope a jugé ces mesures « disproportionnées » et réclamé dans un communiqué « des règles plus claires ». « Les causes profondes des déchets marins sont une mauvaise gestion des déchets » et « un manque de sensibilisation », explique-t-elle.

•• Le Conseil de l’UE, qui représente les États membres, doit, lui aussi, se prononcer sur le texte de la Commission, ce qu’il espère réaliser d’ici la fin du mois.

Des négociations pourront alors débuter dès le 6 novembre entre le Parlement, le Conseil et la Commission sur un texte final. Les eurodéputés envisagent un vote final du Parlement dès le mois de mars, pour une entrée en vigueur des règles d’ici 2021.