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Ce mardi 13 novembre, le Parlement marocain a adopté une série d’amendements dont la TVA sur le tabac à chicha … qui n’existait pas.

Pas plus tard que la semaine dernière, les autorités ont aussi mené dans la ville d’Agadir, au sud du Maroc, une série de descentes dans des cafés et saisi 200 chichas. Ce genre d’opérations se fait assez régulièrement dans les lieux publics des grandes villes du royaume comme Marrakech, Fès, Casablanca, Tanger où la chicha est de plus en plus prisée.

•• Sans être officiellement interdite au Maroc, la chicha n’y est pas non plus tout à fait autorisée. Depuis son apparition dans le royaume il y a près de quinze ans, les autorités soupçonnaient ses utilisateurs de s’en servir pour consommer du haschisch. Les walis (ou gouverneurs) multipliaient les arrêtés et les campagnes d’assainissement pour la bannir de l’espace public.

•• En 2016, le Parti de la justice et du développement (PJD, musulman-conservateur) alors – et toujours – au pouvoir, y voit une pratique étrangère aux Marocaines et aux Marocains, un vecteur de délinquance et surtout une « incitation à la prostitution des mineures ». Il comptait totalement l’interdire avec une proposition de loi qui réservait aux vendeurs de chichas une peine de prison de trois ans, cette proposition ayant toutes les chances d’être adoptée.

Mais par peur de froisser les touristes amateurs de chichas, surtout venus du Moyen-Orient, les pressions du gouvernement ont stoppé net cet élan répressif.