Il fera beau et il y aura du monde sur les routes menant en Belgique ou au Luxembourg. Mais les buralistes seront aussi au rendez-vous …
À l’instar de ce qui s’est déroulé sur les routes du Sud, il y a trois semaines (voir Lmdt des 19 et 20 mars), la fédération des buralistes du Nord (voir Lmdt des 6 avril et 26 mars) et les fédérations des buralistes des fédérations Est et Alsace-Lorraine (voir Lmdt des 7 avril et 29 mars) organisent leurs manifestations aux frontières belge et luxembourgeoise, ce dimanche 9 avril.
•• Rendez-vous fixé par Patrick Falewee (président de la fédération Nord) avant d’aller au Mont-Noir, haut lieu des achats frontaliers :
♦ l’Ancienne Ferme, 1453 route de Meteren à Boeschepe (Nord) à partir de midi ; manifestation à 13 heures 30.
•• Rendez-vous fixé par Alain Sauvage (président de la fédération Est) et Norbert Chary (président de la fédération Alsace-Lorraine) avant de mettre en place un barrage filtrant vers le Luxembourg :
♦ parking du Lidl, à Audun-Le-Tiche (Moselle) à 13 heures 30.
•• Hier, la Confédération des buralistes a adressé le message suivant aux chambres syndicales et aux médias : « La Confédération des buralistes soutient les manifestations qui auront lieu dimanche aux frontières belges et luxembourgeoises contre le marché parallèle. Un marché parallèle qui explose avec plus d’un paquet sur quatre acheté dans les pays voisins, sur Internet, ou dans la rue. La Confédération appelle à la mise en place d’un plan national de lutte contre le marché parallèle, de toute urgence.
La frontière belge est une « véritable passoire à tabac ». Le Luxembourg continue toujours d’attirer autant de fumeurs à la recherche de tabac moins cher. Une situation que les buralistes vont dénoncer dimanche sur la route du Mont Noir à Saint-Jans-Cappel pour la fédération des buralistes du Nord, et à Audun-le-Tiche pour les fédérations Est et Alsace-Lorraine.
« Comme nos collègues, nous nous insurgeons contre une situation qui se banalise de plus en plus. Par ces manifestations qui surviennent après celle du 19 mars à la frontière andorrane, comme le lancement de La Cigarette du Buraliste, nous interpellons les pouvoirs publics et les candidats à la présidentielle. Car non, 30 % de marché parallèle ce n’est pas normal ! », commente Pascal Montredon, Président de la Confédération des buralistes.
Avec plus d’un paquet sur quatre acheté chez nos voisins, dans la rue ou sur Internet, c’est 4 milliards de fiscalité qui échappent à l’État chaque année. Ce sont nos villages qui s’éteignent une fois le dernier buraliste parti. C’est la politique de santé publique qui est décrédibilisée.
Les buralistes appellent à la mise en place d’un grand plan de lutte contre le marché parallèle, avec :
• une coordination entre Douanes, Police nationale, Gendarmerie et la magistrature
• des campagnes de sensibilisation de l’opinion publique
• des actions coup de poing aux frontières, sur les circuits de livraison des colis, dans les quartiers où le trafic sévit
• des contrôles renforcés auprès des autocaristes organisant des voyages dans les pays voisins
• des conventions avec les expressistes pour refuser le tabac acheté sur Internet ».