En Rhône-Alpes comme à Lyon, près d’un tiers des cigarettes consommées ont été vendues à la sauvette d’après une étude commanditée par Seita / Imperial Brands et relayée par la presse locale (Lyon Capitale, Le Progrès).
Qui n’a jamais traversé à grand peine la place Gabriel Péri, dans le 7e arrondissement de Lyon, sous les « Marlboro ! Marlboro ! » des vendeurs de cigarettes à la sauvette ? (voir Lmdt du 19 avril).
•• L’ancienne région Rhône-Alpes et Lyon ne sont pas en reste de la moyenne nationale (28,8 % de vente hors du réseau officiel des buralistes sur le dernier trimestre 2018 / voir aussi Lmdt du 6 juin), avec dans les deux cas 29 % de cigarettes vendues à la sauvette à leur actif.
Mais c’est Grenoble qui a connu l’essor le plus important de la vente illicite de cigarettes, avec 45,5 % sur le dernier trimestre 2018, contre 23,7 % l’année précédente.
•• Pour écouler ces marchandises frauduleuses, comme pour la drogue, l’ubérisation est une aubaine, rappelle Hervé Natali, responsable des Relations territoriales de Seita-Imperial Brands, interrogé par Le Progrès : les contrebandiers utiliseraient de plus en plus le web et en particulier les réseaux sociaux pour proposer des livraisons de cigarettes à domicile, et même dans des colis livrés en point-relais … y compris chez le buraliste du coin.
•• D’après Hervé Natali, la traçabilité qui a été mis en place le 20 mai dernier ne concerne que l’Europe (voir Lmdt du 1er juillet).
Or, dans la capitale des Gaules, 40 % de ces cigarettes achetées sous le manteau viendraient d’Algérie. À Villeurbanne, la moitié du marché parallèle des cigarettes est concerné par cette provenance.