Entre les partisans de l’interdiction de fumer en terrasses et ceux qui veulent conserver ce droit, deux camps se sont mesurés, ce mercredi matin 30 janvier, à la Chambre des députés (voir Lmdt du 29 janvier).
Et la neige, qui a retardé la séance et vidé la salle à moitié, n’a pas refroidi l’ardeur du débat.
•• Si le plaidoyer de Daniel Reding, auteur de la pétition pour l’interdiction, a suscité des réactions favorables parmi les députés, il n’aura pas convaincu le nouveau ministre de la Santé, Étienne Schneider, qui a déclaré que le gouvernement n’avait pas l’intention de mettre en place de nouvelles réglementations.
Une déclaration à laquelle Daniel Reding a réagi avec ironie et véhémence en félicitant l’organisation professionnelle de l’hôtellerie-restauration, l’Horesca, « pour son lobbying » et en suggérant que le gouvernement luxembourgeois était « à la limite de la non-assistance à personne en danger ». Avant d’interpeller les députés, sur la même veine, en les appelant à « faire preuve de courage politique ».
•• L’argumentaire de Maria Carella (pour le droit de continuer à fumer aux terrasses) a surtout amené la députée Josée Lorsché à remettre en cause l’intérêt de débattre … d’une interdiction qui n’est pas en vigueur.
•• En fait, il semble que ces échanges aient ouvert la voie à un éventuel compromis. Plusieurs possibilités ont été mentionnées comme le fait d’interdire le tabac aux terrasses pendant les heures de repas ; ou de laisser le choix aux restaurateurs ; ou encore de partager les terrasses en espace fumeur et non-fumeur.
Alain Rix, président de l’Horesca, s’est dit prêt à ouvrir le dialogue.
Les députés devraient se prononcer dans les jours à venir.