La France vient de limiter l’achat des frontaliers ou touristes français à une cartouche de cigarettes (voir 8 et 9 juillet).
Luxemburg Wort évoque déjà un nouveau coup porté « au tourisme à la pompe » qui génère chaque année, tous produits confondus, près de trois milliards de revenus fiscaux sur place. Extraits.
•• « Le manque à gagner reste difficilement quantifiable à ce jour, assure le quotidien. Mais, pour rappel, ce sont 106 000 Français qui passent habituellement la frontière chaque jour et que le tabac a rapporté près de 775 millions d’euros millions d’euros (dont 170 millions de TVA) en 2019, selon le ministère de l’Environnement.
•• « Côté français, la décision de limiter l’achat de tabac à l’étranger répond à «un objectif de santé publique et de soutien aux buralistes», selon les propos du ministre des Comptes publics Olivier Dussopt.
« Mais le tabac demeure aussi une manne financière non négligeable pour le Gouvernement français. Une manne estimée par certains députés, qui se sont exprimés mercredi, entre 250 et 300 millions d’euros de rentrées au titre de la fiscalité du tabac au mois de mars et avril. Soit près de trois milliards d’euros sur l’année.
•• « Du côté des buralistes lorrains, la consommation a effectivement varié en fonction de l’ouverture ou de la fermeture des frontières, sans que les chiffres officiels ne soient encore communiqués. Mais c’est un fait, après le 15 juin et l’ouverture généralisée des frontières, les stations-service du Luxembourg ont été reprises d’assaut comme en ont témoigné les files d’attente aux pompes et aux caisses.
« Pour rappel, 234 stations-service maillent le pays et plus de 60 % de ces installations sont implantées à proximité des frontières. »