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7 Oct 2016 | Profession
 

ex-seitaIl y a deux ans, après de longues et dures négociations, étaient signés entre les syndicats et la direction de Seita les accords sur le plan social correspondant à la fermeture de l’usine de Nantes-Carquefou (voir Lmdt des 15 et 23 octobre 2014). Le site ayant fermé en janvier suivant.

Ce mercredi 5 octobre, une quarantaine d’anciens salariés ont contesté le motif économique de leur licenciement devant les Prud’hommes de Nantes. Ils réclament au groupe Imperial Tobacco des dommages et intérêts, en plus des indemnités déjà perçues.

Pour leur avocate, Fabienne Lecomte, « Imperial Tobacco a fait de gros bénéfices en 2015. Les dividendes versés aux actionnaires ont grimpé de 10 % ». La fermeture de Carquefou n’était donc pas nécessaire pour assurer la survie de l’entreprise.

Réplique de l’avocat de Seita, Philippe Chassany : « le groupe a mis à profit une situation financière saine pour anticiper des difficultés économiques à venir … L’usine de Carquefou perdait des parts de marché. Les volumes baissaient (…) Ces dernières années,18 mesures anti-tabac ont été prises dans l’Union européenne ».

Le jugement devrait être prononcé le 19 janvier prochain.

Mais une audience similaire est prévue le 16 novembre, avec une centaine de salariés défendus par maître Fiodor Rilov, « l’avocat des Goodyear ».