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31 Août 2019 | Profession
 

Les buralistes voient leurs missions de proximité monter en puissance. Leur ambition ? Devenir des « commerçants d’utilité locale », selon la formule de Philippe Coy dans un entretien avec le média de référence des collectivités territoriales, La Gazette des Communes.

Cette dernière étant particulièrement consultée : tant dans les cabinets des maires que dans les services techniques. 

•• Quelles sont les nouvelles missions qui se sont ajoutées au cœur de métier initial des buralistes ?

Philippe CoyDeux axes majeurs : 

La mobilité, tout d’abord, avec le partenariat que nous venons de signer avec la SNCF pour vendre des titres de transport régionaux, et la possibilité de vendre des billets TGV, ce que les usagers perçoivent comme un rapprochement du service public. Les usagers peuvent les acheter en espèces, ce qui n’est pas toujours le cas pour un automate dans une gare. Nous sommes en phase d’expérimentation, et un déploiement plus massif est prévu pour 2020.

Par ailleurs, fin juillet, nous avons également remporté le marché du paiement des impôts en numéraire ou carte bleue dans notre réseau. Je considère que cela redonne une proximité là où certaines trésoreries ne sont pas présentes, ou bien là où les horaires ne sont pas adaptés aux usages des habitants. 

Nous avions déjà la mission, de par notre statut, de l’encaissement des fiscalités pour les timbres amendes [perdue en janvier 2018, avec la mise en place du forfait post stationnement] et les timbres fiscaux ; c’est finalement une extension de nos capacités à pouvoir rendre ce service public dans notre réseau.

•• En augmentant ce maillage, vous luttez contre la désertification rurale ?

Philippe Coy : Oui. Là où ils n’existaient plus, nous offrirons à nouveau ces services. On peut s’en féliciter, en ruralité comme en zone urbaine. On parle toujours de désertification rurale, mais c’est aussi le cas pour le périurbain ; une petite ville a besoin de cette proximité. 

Le buraliste n’a pas pour but de remplacer, ou de suppléer, mais de donner plus de proximité. Les contribuables peuvent bien sûr payer leurs impôts par Internet, mais il faut penser aux nombreux Français en situation d’exclusion numérique.