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3 Avr 2018 | Profession
 

Un mois après l’entrée en vigueur, dans les linéaires, de l’augmentation-choc du 1er mars, la rapidité avec laquelle a été publiée une nouvelle liste d’homologation des prix au Journal Officiel – ce dimanche de Pâques – en a surpris plus d’un parmi les buralistes (voir Lmdt du 1er avril).

Mais il est convenu, désormais, que des campagnes d’homologation de nouveaux prix soient lancées par la Douane, six fois par an (voir Lmdt du 20 novembre 2017 et du 20 mars 2018). Ce qui a permis aux fabricants qui le souhaitaient de déposer de nouveaux prix auprès de la Douane, le vendredi 16 mars.

•• Ces modifications apparaissent donc dans cette nouvelle liste de prix, applicable le lundi 30 avril chez les buralistes qui, à la différence de la dernière augmentation, renoueront avec la déclaration de stocks à préparer un dimanche : selon la procédure dématérialisée qui fonctionne depuis cet hiver (date de limite d’envoi à Logista, le 9 mai).

•• Cette nouvelle liste fait apparaître beaucoup de tarifs sans changements.

Mais un certain nombre d’ajustements sont remarquables sur ce marché qui tourne autour de la référence la plus vendue, accrochée aux 8 euros.

•• Et il en sera ainsi tous les deux mois. Avec le paquet neutre – et en dehors de toute nouvelle évolution fiscale, la prochaine étant programmée pour mars 2019 – le prix est encore la principale variable qui permette de provoquer « un événement » ayant, un tant soit peu, un sens commercial.

•• Mais pour le moment, tout le monde scrute l’évolution d’un marché qui encaisse actuellement en profondeur les effets du premier choc général du 1er mars dernier :

les buralistes, attentifs à d’éventuels nouveaux comportements chez les clients : vers la fin du mois … avec l’arrivée des premiers beaux jours … la tentation d’aller voir ailleurs ou d’arrêter (ce que l’on souhaite à ceux qui le veulent / ndlr).

les fabricants qui n’ont pas tous – contrairement à ce que d’aucuns imaginent – la capacité d’encaisser à long terme ces prélèvements (taxe fournisseurs, hausse de la rémunération buralistes, etc.) s’accumulant sur un marché où certains volumes sont appelés forcément à baisser ;

Bercy qui espère toujours récupérer 500 millions de fiscalité tabac en plus sur 2018 ;

la Santé qui attend impatiemment de premiers reculs de la prévalence tabagique sans savoir exactement (s’ils y pensent …) comment agréger les données du marché officiel aux estimations d’un marché parallèle qui est désormais dans toutes les têtes.

Beaucoup d’attentes et d’intérêts contradictoires pour un marché de plus en plus difficile à lire.

À suivre, donc.