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1 Oct 2019 | Profession
 

Le patron d’un bar-tabac-presse-brasserie de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) a rendez-vous au tribunal de Nanterre, cet après-midi, poursuivi pour « provocation à la commission d’une infraction », en l’occurrence un viol et un empoisonnement.

Comme l’explique Libération, ce buraliste-restaurateur avait pris l’habitude d’inscrire, sur la pancarte de sa terrasse, des proverbes, des citations, des phrases du jour … Les messages, pas toujours très fins, étaient souvent diffusés sur la page Facebook « Groupe Rueil-Malmaison ».

•• « Un jour, les femmes domineront le monde. Mais pas aujourd’hui, c’est les soldes », écrivait-il le 9 janvier dernier, à l’occasion de l’ouverture des soldes d’hiver.

Trois semaines plus tard, son message sur un « secret séduction » n’a pas été apprécié … Estimant que le restaurateur faisait la promotion du GHB (dite la « drogue du violeur »), plusieurs femmes ont décidé de porter plainte.

Leur démarche a reçu le soutien du Collectif féministe contre le Viol (CFCV), qui a engagé une procédure judiciaire en citation directe pour incitation au viol et à l’administration d’une substance en vue de commettre un viol.

•• Le buraliste, qui encourt cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, avait présenté ses excuses sur Facebook et s’était engagé à retirer ses pancartes de mauvais goût, sous la pression des réseaux sociaux et du maire de Rueil-Malmaison, Patrick Ollier.

« Ces petites pancartes n’avaient pour but que de mettre un peu de bonheur et bonne humeur dans votre quotidien » avait-il expliqué. « Seulement voilà, on n’a pas tous le même sens de l’humour. Ce que j’apparentais à de l’humour n’a pas été perçu comme tel. »

Son avocate défend la liberté d’expression et pointe la disproportion entre une « blague de mauvais goût » et la peine encourue.

À suivre