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11 Juil 2017 | Profession
 

Invitée matinale sur France Inter, la ministre de la Santé a nié faire « une politique de matraquage fiscal des fumeurs au nom de la santé publique » avec le paquet de cigarettes à 10 euros (voir Lmdt des 4, 5 et 6 juillet). Voire … à l’écoute d’un discours stigmatisant et très « maîtresse d’école » à l’égard des fumeurs. Voire … au regard des imprécisions sur l’aide au sevrage tabagique …

•• « Moi, je défends la santé publique.

« Aujourd’hui, nous avons un crash d’avion par jour, 200 morts par jour du tabac. Nous sommes le pire pays du monde pour le tabagisme des femmes de 20 à 40 ans. De loin ! Nous avons 80 000 morts par. Je ne vous parle même du coût pour la sécurité sociale. C’est donc un enjeu de santé publique. Or, il se trouve que toutes les études montrent qu’il faut une hausse de prix importante et brutale pour que les gens arrêtent de fumer ».

•• Hausse brutale, donc ?

« Non, aujourd’hui les arbitrages ne sont pas rendus. Il faut travailler le sujet. L’idée est d’arriver à 10 euros avant la fin du quinquennat. Nous verrons sous quelles modalités.

« Ce qui compte c’est que les Français comprennent bien une fois pour toute qu’il est impératif de rejoindre les autres pays de l’OCDE. Quand nous sommes à 30 %, l’Angleterre est à moins de 20 % aujourd’hui. Nous sommes capables de le faire aussi.

•• Sur les aides au sevrage

« Beaucoup d’aides ont été rendues gratuites, jusqu’à 30 ans par exemple, pour les patients atteints de maladie chronique … 150 euros de patchs remboursés. Il y a tout un accompagnement qui doit être facilité. Nous allons équiper les médecins généralistes pour l’aide au sevrage tabagique ».