Dans un communiqué de ce jeudi 9 avril, la CGT / FNAF (Fédération nationale Agroalimentaire Forestière) remonte au créneau sur la réouverture du site Seita de Nantes et la production du paquet neutre sur le sol français (Lmdt du 10 octobre 2014).
« Les fabricants de tabac menacent de réclamer plusieurs milliards à la France qui s’apprête, au nom de la lutte contre le tabagisme, d’imposer le « paquet neutre ». Imperial Tobacco, propriétaire de la Seita, est en première ligne dans ce chantage.
« C’est cette même société qui, dans sa course à toujours plus de profits dans le seul objectif d’augmenter chaque année de 10 % les dividendes pour ses actionnaires, a fermé les manufactures de tabac de Strasbourg (67), de Metz (57) et de Nantes (44) au cours des dernières années, liquidé l’Institut de recherche de Bergerac (24) et réduit à sa plus simple expression le Centre de recherche des Aubrais (45) qui se fait aujourd’hui le chantre de la protection des marques alors que nos marques historiques « Gauloises et Gitanes » sont aujourd’hui fabriquées en Pologne.
« Parce que le tabac constitue un enjeu de santé publique, sa production et sa distribution doivent être placés sous la responsabilité des pouvoirs publics et ne doivent pas faire l’objet d’une course effrénée au profit pour quelques actionnaires.
« Une telle politique nécessite la reconquête de la maîtrise nationale de la filière tabacole française. La France dispose encore d’outils performants permettant de répondre à cette exigence. Cela passe notamment par la réouverture de l’usine de Nantes et la réembauche de 324 salariés qui viennent de recevoir leur lettre de licenciement.
« Le gouvernement français peut ainsi réponse à l’arrogance des fabricants de cigarettes en leur signifiant clairement qu’il entend lutter contre le tabagisme en renforçant la recherche et en développant, à partir du savoir-faire des salariés et des chercheurs, des cigarettes et des produits tabacoles dont les nombreux adjuvants dont le seul objectif est de renforcer l’addiction des consommateurs seraient bannis.
« Le « paquet neutre » ne peut constituer une réponse à la lutte contre le tabagisme que s’il est assorti de telles exigences de qualité et que si l’ensemble des profits réalisés à partir de la consommation de tabac est réaffectée au développement de la recherche publique.
« Le syndicat CGT de la Seita Nantes a développé des propositions concrètes s’inscrivant dans la défense de l’emploi et du potentiel industriel national tout en contribuant à la lutte pour l’amélioration de la santé publique. Le gouvernement doit enfin répondre à notre demande de table ronde réunissant l’Etat, les collectivités territoriales et les salariés de la Seita Nantes pour en débattre.
« Le paquet neutre doit être produit en France ! ».