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31 Mai 2018 | Institutions
 

« Le tabac vous brise le cœur » est le slogan retenu cette année pour la « Journée mondiale sans tabac », ce jeudi 31 mai, l’occasion de rappeler que la cigarette ne s’attaque pas simplement aux poumons, rappelle l’AFP dans une dépêche (voir Lmdt du 29 avril).

•• La médecine l’a prouvé depuis longtemps : les fumeurs accroissent considérablement leur risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral. Par exemple, « 80% des victimes d’infarctus âgées de moins de 45 ans sont des fumeurs », a relevé la Fédération française de cardiologie.

« Le tabagisme est un important facteur de risque pour l’apparition de cardiopathies coronariennes, d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies vasculaires périphériques », souligne l’Organisation mondiale de la santé. Il est « la deuxième cause principale de maladie cardiovasculaire, après l’hypertension artérielle », ajoute-t-elle.

•• « Dès une cigarette par jour, cœur et artères en danger », insiste la Fédération française de cardiologie.

La fumée « favorise la survenue de spasmes des artères (rétrécissement brutal), la formation de caillots et l’apparition de troubles du rythme cardiaque ». Elle « abîme progressivement les artères », et enfin la combustion dégage du monoxyde de carbone « qui prive le cœur d’une partie de l’oxygène qui lui est indispensable, et contribue à l’asphyxier ».

« Quels que soient le niveau d’exposition et le type de tabac fumé (cigarette, cigare, pipe, chicha …) le risque d’accident cardiovasculaire est présent. Il n’y a pas de petit tabagisme », a affirmé Daniel Thomas, cardiologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, cité dans un communiqué du groupe pharmaceutique Pfizer.

•• Le tabac tue plus de 7 millions de personnes par an, dont près de 900.000 qui ne fument même pas, selon l’OMS. Pour se prémunir, les médecins n’ont qu’un conseil : arrêter de fumer, ou ne jamais commencer, rappelle l’AFP.

•• En France, la Haute Autorité de Santé recommande surtout les traitements nicotiniques de substitution, qui doivent aboutir à ce que « le fumeur ne souffre plus du manque et la dépendance physique ».