Selon une note publiée ce 29 juillet par l’Observatoire français des Drogues et des Tendances addictives (OFDT), le Produit brut des Jeux (PBJ / après reversement des gains) des opérateurs a atteint 13,4 milliards d’euros en 2023, soit une augmentation de 3,5 % (+ 450 millions d’euros) par rapport à 2022.
Le montant moyen dépensé est en hausse à 249 euros par an l’année dernière contre 242 euros en 2022.
•• Si toutes les activités sont en croissance, le poker en ligne a bondi de 14 % l’année dernière, avec 504 millions d’euros de revenus contre 442 millions d’euros un an plus tôt. De plus, « dans la continuité de 2022, les établissements de casino et clubs de jeux parisiens portent près de la moitié de la croissance du PBJ observée en 2023 et apparaissent comme le premier moteur de cette croissance », précise l’étude.
Les jeux de table au sein des casinos ont enregistré un PBJ de 483 millions d’euros en 2023 contre 433 millions d’euros en 2022 (+ 11,5 %) et les sept clubs de jeux parisiens totalisent 119 millions d’euros en 2023 contre 107 millions d’euros en 2022 (+10,9 %).
•• Les jeux en ligne continuent de progresser avec une part de marché de 17,5 % en 2023 contre 16,9 % en 2022. Cependant le nombre de joueurs sur ce segment est en baisse, passant de 3,8 millions à 3,6 millions, une diminution qui s’explique par de moins nombreux parieurs sportifs.
« Près de la moitié de la population majeure française a joué à un jeu d’argent et de hasard au cours des 12 derniers mois (47 % parmi les 18-75 ans en 2019), ainsi que plus d’un quart des jeunes de 17 ans (27,5 % en 2022) », détaille l’OFDT.
•• Les jeux de loterie restent cependant le premier poste de dépenses au sein des jeux d’argent et de hasard. En 2023, 41,7 %, soit 5,564 milliards d’euros, sont issus des activités de jeux de tirage et de jeux de grattage.
« Viennent ensuite les établissements de casino (20,2 %) – soit 2 691 millions d’euros – les paris hippiques réalisés en points de vente (13 %, soit 1 737 millions d’euros) et les paris sportifs en ligne (11,1 %, soit 1 477 millions d’euros) » indique l’OFDT. « Les autres familles de jeu contribuent individuellement pour moins de 10 % du PBJ total. »
•• L’OFDT rappelle également que « de plus en plus de joueurs » se détournent de « l’offre en points de vente physiques au profit de celle proposée sur internet ». Plus des deux tiers des paris sportifs ont ainsi été effectués en ligne en 2023 (68,7 %), une proportion stable par rapport à l’année précédente.
Les jeux de loterie, dont la commercialisation repose sur le monopole de la FDJ, continuent d’être majoritairement effectués dans le réseau physique de buralistes (près de 90 % des mises en 2023) mais la part en ligne ne cesse de croître (12,3 % des mises en 2023 contre 11,1 % des mises en 2022). Voir aussi 30 juin 2020.