Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
16 Juin 2017 | Pression normative
 

Dans sa première déclaration officielle sur le tabac, Agnès Buzyn (la nouvelle ministre de la Santé / voir Lmdt du 18 mai) ne se montre pas très explicite, tout en restant sur la ligne radicale que l’on pouvait attendre d’elle. Ci-dessous réponse à deux questions posées par Le Parisien / Aujourd’hui en France (édition du vendredi 16 juin). 

•• Envisagez-vous d’augmenter le prix du paquet de cigarettes à 10 euros comme l’avait promis le candidat Macron ?

« C’est une option qui doit être discutée avec l’ensemble des acteurs, mais elle doit s’accompagner de pédagogie. Je ne suis pas contre cette hausse. Il faut une prise de conscience, surtout chez les jeunes et les femmes. Aujourd’hui, le taux de fumeuses de 20 à 40 ans en France est le plus élevé du monde. La mortalité liée aux cancers et les infarctus ne cessent d’augmenter chez les femmes. La hausse du prix du paquet est donc une façon de faire baisser le nombre de fumeurs. J’entends l’inquiétude des Français sur leur pouvoir d’achat, mais il s’agit d’un impératif de santé publique. Le tabagisme est une vraie maladie ».

•• Qu’attendez-vous alors pour promouvoir la cigarette électronique ?

« Actuellement, on a peu de preuves scientifiques pour considérer qu’il s’agit d’un outil efficace. Le vapotage permet de réduire sa consommation mais pas l’arrêt complet du tabac. Or, c’est ce qui compte pour prévenir les cancers et les maladies cardiovasculaires. On ne reviendra donc pas sur l’interdiction de vapoter mise en place le 1er octobre prochain dans certains lieux publics ».