Après deux cambriolages – le dernier en mars 2019 – une buraliste à Vesoul a équipé son établissement d’un générateur de brouillard, renforcé quelques semaines plus tard avec l’installation d’un dispositif de solution codée, destinée à « marquer » le ou les malfaiteurs.
•• L’établissement de Vesoul serait le premier à s’équiper d’un tel système dans le Grand Est.
« Le principe du système est de pulvériser un liquide, environ 50 ml, incolore, sur les cambrioleurs » explique, dans L’Est Républicain, un ingénieur commercial de la société Protect, basée dans l’Oise et qui commercialise l’équipement depuis deux ans.
•• « Il s’agit d’une solution unique, constituée à 95 % d’eau et de différentes concentrations de terres rares. Surtout, il s’agit d’une solution codée, propre au lieu où le système est installé. Lorsqu’elle atteint le cambrioleur, cette solution va lui coller à la peau pendant 6 à 8 semaines, et de 3 à 4 mois sur ses vêtements.
« Elle est a priori invisible, mais détectable à l’aide d’une lampe spécifique, dont le commissariat de Vesoul vient de s’équiper, à l’instar de nombreuses brigades de gendarmerie en France. Ainsi, le système permet aux enquêteurs de faire le lien entre le cambriolage et l’individu. »
•• « C’est une formidable aide à l’enquête » estime Salima Benhadda, référente sûreté départementale et brigadier de police au commissariat de Vesoul.
« Cela complète le travail de la police scientifique et permet d’ajouter des éléments supplémentaires au faisceau de preuves que les enquêteurs sont chargés de recueillir. Mais, en plus, c’est un outil de dissuasion. »
La référente sûreté assure que le dispositif est par ailleurs fortement encadré par les services de l’État : « on ne marque pas les gens comme ça. Il a été homologué avant sa commercialisation et répond aussi à un certain nombre de normes techniques. Tous les produits sont référencés dans une base de données. »