L’annonce étant tombée au cœur de l’été (voir Lmdt des 23 et 24 juillet), Ouest France est allé interroger des buralistes du Mans sur la perspective d’encaisser des impôts en numéraire. Extraits des réactions.
• Bar-tabac « Le Khedive », en plein après-midi. Le commerce est bondé. La patronne sort de derrière la caisse pour prendre une commande au bar. « Les impôts au bureau de tabac ? En tant que commerce de proximité, nous allons dépanner (…) C’est pour cela que nous faisons ce métier : rendre service ».
• Au « Chiquito », le buraliste reste dubitatif faute d’information précise : « j’en ai une mauvaise image, mais ce sera peut-être différent de ce que j’imagine ».
• Au « Pilier Rouge », même son de cloche : « des gens qui travaillent aux impôts risquent de perdre leur emploi » craint la buraliste. « Peut-on voir dans cette nouvelle mission l’occasion d’attirer de nouveau clients ? Les impôts, ça donne une image négative, le relationnel ne peut pas être bon » présume un employé
• « Mais tant mieux pour les campagnes, démunies de services publics » nuance une collègue. Et un autre de préciser : « cela ne changera pas grand-chose, puisque nous faisons déjà les timbres fiscaux, les timbres-amendes … ce n’est qu’un plus ».
• Dans l’attente d’informations plus détaillées, ils assurent : « nous ne sommes pas fermés, mais pleins d’interrogations ».