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21 Juin 2023 | Profession
 

Portrait de Philippe Coy dans La République des Pyrénées. Nous en reproduisons l’essentiel.

Pleinement engagé, jusqu’en 2025, à la présidence nationale de Confédération nationale des buralistes, le Lescarien veut continuer à transformer en profondeur « nos commerces de proximité ».

•• Un agenda de ministre … qu’il n’est pas. Quand on fait remarquer à Philippe Coy, réélu jusqu’en 2025 à la présidence nationale de la Confédération des buralistes, que ses apparitions en Béarn sont rares, le Lescarien de 54 ans préfère en sourire. Et c’est donc entre deux déplacements, « toujours en train », dans la Haute-Loire et en baie de Somme, qu’il prend le temps de se retourner sur son parcours.

« Je rentre environ toutes les 3 semaines en Béarn où jai gardé mon « bébé » (son établissement acquis sur Lescar, à la fin des années 80), précise toutefois lintéressé qui, le reste du temps, parcourt « des milliers de kilomètres ». Celui qui se décrit « comme un simple buraliste » veut raison garder, « les pieds sur terre », car « on peut se perdre ».

L’allusion au quotidien, « parfois grisant », engendré par son mandat national est claire. Oui, il « côtoie régulièrement des ministres, participe à la vie du pays, porte des projets ».

Mais, au-delà de sa personne, le Béarnais, qui s’éclate en travaillant sur des sujets « touchant à la fois à la politique et à l’économie », préfère mettre en avant un engagement de longue date.

•• Car, avant la Confédération des buralistes (depuis 2017) à la tête de laquelle sa présidence n’excédera pas deux mandats, il y a eu, dans la vie de Philippe Coy, le Medef Béarn et Soule, la CCI de Pau-Béarn (vice-président). Ou encore l’UMIH, le syndicat des métiers de l’hôtellerie et de la restauration.

(…) Il agit aussi au nom d’une certaine idée de cette profession, parfois décriée, comme en ce moment, par exemple, alors que la baisse de consommation de tabac en France marque le pas.

Un fait que Philippe Coy observe, sans chercher à se défausser, mais avec de solides arguments à l’appui : « Que veut-on faire dire à ces chiffres ? Pour moi, cela montre surtout que tout ce qui a été mis en place nest guère efficace, ne répond pas aux enjeux de santé publique. Il ny a pas que la politique du prix du paquet, il faut davantage travailler sur la prévention ».

•• À ses yeux, et alors qu’un Plan de transformation de la profession allant jusqu’en 2027 vient d’être contractualisé avec le ministre Gabriel Attal, les buralistes dont il est devenu la tête de gondole sont plutôt, et avant tout, « les premiers commerçants de proximité ».

Plus de 40 % d’entre eux sont, il est vrai, installés dans des communes de moins de 3 500 habitants. « Cest déterminant et cela me tient à cœur », insiste Philippe Coy. Via une multiplication des services proposés à la population, en prise directe notamment sur les territoires ruraux, il entend finir de « dépoussiérer » la profession.

« Le buraliste nest pas quun simple débitant de tabac. On doit plutôt aller vers un concept de drugstore du quotidien », propose-t-il. Une vraie profession de foi.