Depuis près de deux semaines, les revendeurs de cigarettes de contrebande ont disparu des abords de la gare RER Nanterre-Ville. Le résultat d’une traque sans relâche, menée dans le cadre de la toute première Cellule judiciaire de Traitement de la Délinquance (CJTD), rapporte Le Parisien.
•• L’idée : concentrer, sur une durée déterminée, l’action policière et judiciaire sur une rue, une place, un quartier où un problème spécifique a été identifié.
Après l’avoir expérimenté dans sa précédente juridiction, en Seine-Maritime, notamment pour lutter contre les rodéos et les trafics de stups, le Procureur Pascale Prache, a importé le dispositif dans les Hauts-de-Seine. Et à la suite d’une concertation d’élus et de policiers de terrain, c’est à Nanterre, en plein centre-ville, qu’il a été décidé de porter le premier effort.
•• Du 1er au 15 novembre, 15 à 20 fonctionnaires de police ont assuré une surveillance quasi-constante des abords de la gare RER de Nanterre-Ville, multipliant les opérations de contrôle et les interpellations à différentes heures de la journée. « Rien que sur les deux premiers, nous avons réalisé 26 interpellations pour autant de gardes à vue » précise Bernard Bobrowska, le directeur territorial de la Sécurité de proximité des Hauts-de-Seine.
« Quand les vendeurs ont tenté de changer leurs habitudes et de déplacer leurs créneaux horaires, nous avons maintenu une pression forte. Et on est aussi resté vigilant à ce qu’il n’y ait pas de déport géographique. »
•• Au total, cette première cellule de traitement de la délinquance aura permis l’interpellation de 41 vendeurs à la sauvette – parmi eux, 27 ont fait l’objet de poursuites judiciaires, avec renvoi en comparution immédiate et peine de trois ans de prison à la clé pour l’un d’eux – et la saisie de quelque 300 paquets de cigarettes de contrebande.
Car l’une des particularités de ce nouveau dispositif, au-delà de sa souplesse, est d’apporter une réponse judiciaire rapide.
•• Depuis lundi dernier, une seconde cellule développe des actions à Colombes où, sous le manteau, se vendent cigarettes, médicaments, contrefaçons de parkas et faux sacs de luxe. Et là encore, les résultats s’annoncent prometteurs. En quelques heures, les policiers y ont déjà effectué plus de 2 000 euros de saisies douanières.