Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
 

Neil Mc KeganyIl n’y a pas suffisamment de preuves pour que les pouvoirs publics britanniques et écossais accélèrent la mise en place des paquets génériques : c’est ce que vient de déclarer un expert reconnu du « Centre for Drug Misuse Research »  de Glasgow, le docteur Neil McKegany (photo). Lequel vient de sortir une étude indépendante sur le sujet.

Il y met en garde contre « les dangers d’une politique sans vrais fondements » qui pourrait conduire à « des conséquences inattendues », parmi lesquelles le fait que les gens fument encore plus de produits de contrefaçon. Une telle politique pourrait, à la fois, coûter aux contribuables, détourner de mesures de contrôle du tabac plus efficaces et tout simplement n’avoir aucun effet sur le tabagisme.

D’après Neil McKegany : « nous sommes dans un cas où l’on va bien au-delà des preuves disponibles … Les études comportementales n’ayant pas identifié dans quelle mesure et de quelle manière les paquets influencent le comportement des fumeurs ».

Et de souligner le déphasage  entre une politique à long terme « qui doit être valable sur des décennies » et des recherches qui se limitent à mesurer l’impact des paquets génériques « sur guère plus de quelques heures, jours ou semaines, voire de quelques mois ».

Conclusion : « plutôt que d’appliquer plus en avant cette politique de paquets génériques, il est encore nécessaire de rechercher des preuves plus établies permettant de s’assurer qu’elle est effectivement susceptible de changer le comportement des fumeurs ».