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Paquet neutre GBA propos de la brusque décision du gouvernement Cameron visant à précipiter l’adoption du paquet neutre (générique) par le parlement (voir Lmdt des 22, 23, 26 janvier), il y a comme des anomalies. La première : on ne connaît toujours pas les résultats de la seconde consultation publique lancée, l’été dernier sur le sujet, par le ministère de la santé (voir Lmdt du 3 juillet et du 7 août).

Rappel des faits : un certain nombre de dispositions législatives, en Grande-Bretagne, font l’objet de consultations publiques (en ligne) dans le cadre de leur étude d’impact. Concernant le paquet neutre (générique), une première consultation s’est tenue en 2012 et s’est soldée par plus de 665 000 réponses, parmi lesquelles une nette majorité (427 888 réponses) s’était déclarée hostile au projet. Depuis, on sait que l’idée du paquet neutre a rebondi, puis a été gelée dans un premier temps par le gouvernement Cameron (voir Lmdt du 12 juillet 2013), avant qu’une deuxième consultation (short consultation) ne soit lancée, l’été dernier… Et dont on attend toujours le résultat.

The Times d’hier, du 29 janvier, rapporte que l’association de défense de fumeurs Forest (voir Lmdt du 25 janvier) demande la publication de cette seconde consultation « sans autre délai » en estimant « qu’il est incompréhensible » que le processus continue sans cela. Pour sa part, la Direction de la Santé précise que le résultat va être connu « très vite ».

GB Jeremy HuntAu passage, signalons ce qui nous paraît une seconde anomalie dans cette histoire : le projet de paquet neutre anglais est porté par Jane Ellison que le CNCT, entre autres, présente comme « ministre de la Santé » (voir Lmdt du 29 janvier). En fait, Jane Ellison est sous-secrétaire d’État à la Santé. Au dessus, il y a un secrétaire d’État à la Santé, à plein titre : Jeremy Hunt (à droite). Lequel est plutôt discret sur le sujet. Si ce n’est que, cette semaine, The Daily Telegraph a révélé qu’il avait confié à des collègues du cabinet Cameron, à propos du projet : « c’est la pression des travaillistes qui nous contraint à le faire ».