Coup sur coup, nous avons annoncé, cette semaine, deux démantèlements de super-réseaux de contrebande de tabac par la Gendarmerie nationale, en liaison avec la Douane (voir 13 avril 1 et 2).
Outre la taille et le volume de ces réseaux, on restera frappé par plusieurs aspects :
• Effectivement, les quantités de tabac qui auraient été traitées par ces réseaux sont proprement hors normes. Les estimations portent sur 25,5 tonnes dans un cas et pas moins de 75 tonnes dans l’autre.
• L’organisation logistique au service de ces trafics apparaît comme particulièrement sophistiquée avec de multiples points de chute (des box, notamment) dans diverses villes de province : de Nantes à Béziers en passant par Bordeaux, Rodez, Limoges, Nancy, Lyon, Angers, Nantes, Montpellier, Béziers ou Brive pour ne citer que ces exemples. Sans oublier la région parisienne. Soit des réseaux travaillant largement sur le plan interrégional.
Il semblerait qu’une partie de ce tabac soit arrivée en France par colis postaux.
• Dans l’un de ces démantèlements, des cigarettes considérées comme étant de contrefaçon sont apparues dans les saisies.
• Les équipes impliquées sont originaires des Pays de l’Est avec une prédominance arménienne et ukrainienne.
Une chose est sure : il existe des réseaux, au savoir-faire éprouvé, qui maillent le territoire national. Jamais une coopération nationale Douane-Gendarmerie-Police-Justice ne s’est avérée aussi nécessaire.