Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
8 Oct 2023 | Profession
 

Reclassement des salariés, devenir du foncier … Corse Matin revient sur plusieurs inconnues suite à lannonce de la fermeture de lusine Macotab de Furiani en Corse (voir 28 septembre et 3 octobre). Les buralistes, de leur côté, continuent de croire à un possible maintien de l’activité.

Selon le quotidien, une réunion devrait se tenir le 16 octobre entre les cadres insulaires de l’entreprise et les salariés pour mener à terme l’épineux dossier.

•• Deux portes de sortie pourraient être proposées aux employés de la manufacture. 

La première consiste en un reclassement en interne. Imperial Tobacco, propriétaire de la Macotab, qui dispose de plusieurs sites en Europe et notamment en Pologne, pourrait proposer des postes aux salariés. « Au-delà de l’éloignement géographique, nous serions payés au salaire local, poursuit un membre du personnel. Soit 600 euros mensuels, ce qui n’est pas envisageable. »

Autre possibilité, la relocalisation vers l’usine du Havre, toujours en activité. Mais, la manufacture normande, affectée au mélange de tabac, serait elle-même en proie à des difficultés et pourrait connaître le même sort que celle de Furiani, reprend Corse Matin. Reste donc les offres de reclassement en externe, via le financement de formations de reconversion.

•• Moins pessimistes, les buralistes insulaires pensent, de leur côté, qu’il est toujours possible de sauver le site de Furiani. Une rencontre avec le président de l’exécutif de Corse, Gilles Simeoni, et les présidents de groupes à l’Assemblée de Corse a été sollicitée. Objectif : proposer la création d’une coopérative pour maintenir l’activité économique. « Elle rachèterait des actions à Imperial Tobacco », avance José Oliva, président de la fédération des buralistes insulaires, « l’idée est de sauver ce qui peut être sauvé. »

Car ce que craignent les débitants corses, c’est l’effet boule de neige. Ils redoutent que la fermeture de la Macotab ne menace l’existence de Logista, établie sur le même site de Furiani. Selon José Oliva, un tel scénario placerait la profession face à un problème logistique de taille. « Nous sommes livrés par un transporteur corse en temps et en heure », avance-t-il. « Si Logista ferme, il faudrait qu’une cargaison arrive deux fois par semaine, sans faute, pour nous alimenter. Ce qui n’est pas garanti. »

Toujours selon Corse Matin, Logista aurait néanmoins renouvelé son bail avec le propriétaire de l’emprise foncière. Un foncier pour lequel des zones d’ombre restent là aussi à éclaircir, tant la parcelle concernée risque d’aiguiser les appétits.