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17 Nov 2017 | Profession
 

Une retraitée de Reims a porté plainte contre la Française des Jeux après la perte de son ticket de Loto … sous le comptoir d’un buraliste. Elle attend une indemnisation.

La décision, initialement prévue mardi dernier, a été repoussée par le tribunal de commerce de Reims à une date ultérieure. 

•• Joueuse régulière, Michèle avait acheté une double grille de Loto, le 15 mai dernier, à l’occasion de son anniversaire. Cette femme de 71 ans, qui touche une modeste retraite, pouvait alors espérer remporter jusqu’à 40 000 euros lors du tirage qui avait lieu le soir même.

•• Le lendemain, c’est une amie qui s’est rendue dans un autre bureau de tabac pour faire vérifier le ticket.  Elle a passé celui-ci à la vendeuse qui l’a pris et … il s’est envolé. L’amie a demandé alors à la vendeuse de vérifier sous le comptoir si le ticket ne s’y trouvait pas. Réponse : le meuble est « collé au sol » et ne peut pas être déplacé. Dès lors, les deux femmes sont retournées au bureau de tabac quelques jours plus tard pour avoir des explications : la responsable a déclaré ne pas avoir retrouvé le ticket.

•• Se sentant éconduite, Michèle s’est adressée directement à l’antenne rémoise de la Française des Jeux, responsable juridiquement. L’antenne lui a conseillé de faire un courrier au service client, qui a répondu deux mois plus tard. S’excusant de la situation, ce dernier n’a pas plus pu donner de détails sur le ticket. Après les avoir appelés plusieurs fois, Michèle a décidé de porter plainte, estimant que dans le doute, elle avait toujours une chance d’avoir gagné.

•• D’après la Cour de cassation et la jurisprudence, le préjudice de perte de chance est possible quand un « dommage a fait disparaître une probabilité qu’un événement positif pour la victime se réalise ». C’est désormais au juge d’évaluer « la perte de chance et la probabilité du gain » de Michèle et de décider d’une éventuelle indemnisation.

Mais la justice n’indemnise pas l’entier dommage de la « perte de chance », car il existe toujours une part d’incertitude. C’est pourquoi l’avocat de la joueuse demande un dédommagement à hauteur de 10 000 euros.