Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
9 Oct 2019 | Profession
 

Le numéro d’octobre du Losange publie un entretien avec Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, qui aborde un sujet devenant de plus en plus d’actualité : la privatisation de la Française des Jeux (voir Lmdt du 9 octobre). Extraits significatifs.

•• Sur les raisons de la privatisation

Bruno Le Maire : « … La Française des Jeux est une exception. Cette exception fait sa force. La FDJ a une histoire, elle est présente dans toutes les villes et villages de France grâce aux buralistes et bureaux de presse, et c’est un succès économique depuis plus de 80 ans. Il n’est pas question de toucher à cette spécificité française.

« Mais l’État peut très bien réguler les jeux, lutter contre l’addiction et la vente aux mineurs sans être majoritaire au capital de la FDJ. La FDJ, elle, peut très bien continuer à grandir sans que l’État reste majoritaire à son capital. »

•• Sur la pérennité du « modèle FDJ »

Bruno Le Maire : « des jeux partout en France, accessibles à tous, à gratter sur une terrasse ou sur un comptoir, c’est l’identité de la FDJ. C’est aussi une partie de l’histoire de France. Il n’est pas question d’y toucher.

« Ce modèle a fait le succès de la FDJ depuis ses débuts, il fait le bonheur des joueurs et il a permis aux buralistes de diversifier leur activité. Nous le protégerons. Les 30 000 points de vente de la FDJ continueront à être le lieu de prédilection des joueurs. L’État, qui restera au capital de l’entreprise à hauteur de 20 %, sera vigilant à ce que ce réseau physique – le premier réseau de commerçants de France – soit préservé. »

•• Sur la participation des buralistes-partenaires à cette privatisation

Bruno Le Maire : « Mon objectif est que les buralistes bénéficient d’une offre particulière. Ils sont les premiers à donner du temps pour la FDJ, il est normal qu’ils soient ceux qui bénéficient de la meilleure offre.

« Nous discutons actuellement avec Euronext et l’Autorité des marchés financiers pour construire cette offre. Ils pourront, je l’espère, souscrire en priorité et au meilleur tarif. »