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18 Fév 2023 | Profession
 

La Française des Jeux a renoué en 2022 avec une croissance vigoureuse des ventes de loterie dans son réseau physique, tandis que paris sportifs et jeux en ligne étaient moins dynamiques après avoir bondi pendant la crise sanitaire.

Suite à la présentation des résultats pour 2022 (voir 15 et 16 février) l’AFP a également publié un communiqué d’analyse, signé Rébecca Fresquet, que nous reproduisons.

•• La FDJ a annoncé, le 15 février, avoir engrangé 20,6 milliards d’euros de mises en 2022, un montant en hausse de 8,7 % sur un an grâce à une « croissance significative » de la loterie notamment, et elle a réitéré ses objectifs pour l’année en cours.

Le chiffre d’affaires ressort en progression de 9,1 % à 2,46 milliards d’euros, légèrement meilleur que prévu – le groupe attendait +8% – et qu’anticipé par les analystes consultés par l’agence financière Bloomberg (2,44 milliards) et par le fournisseur de données Factset (2,45 milliards).

En revanche le bénéfice net, en hausse de 7 % à 308 millions d’euros, ressort inférieur aux attentes des analystes consultés par Bloomberg et Factset, qui tablaient respectivement sur 331,4 et 328 millions d’euros.

•• À la Bourse de Paris , ce 15 février, l’action FDJ a perdu 5,41 % dans un marché en hausse de 1,21 % (ndlr), les analystes ayant été déçus par le chiffre d’affaires des paris sportifs et des jeux en ligne en concurrence : celui-ci ne gagne que 1 % à 467 millions d’euros malgré l’activité générée par la Coupe du Monde de football fin 2022. Le premier semestre a pâti d’une base de comparaison élevée, avec la tenue un an plus tôt de l’Euro 2020 de football – décalé d’un an en raison du Covid-19.

En revanche sur la loterie dont la FDJ détient le monopole, la progression du chiffre d’affaires a été de 11 % à 1,9 milliard d’euros. Cela reflète « la bonne dynamique intrinsèque des jeux et le retour à la normale dans le réseau de points de vente » (bars-tabacs, points presse…) post-crise sanitaire, commente le groupe. 

Les jeux de tirage ont bénéficié de « l’attractivité de Loto et Euromillions, avec un nombre important de jackpots élevés », tandis que les jeux instantanés profitent des « succès » de jeux comme Cash, x10 et x20, et As de Cœur, détaille-t-il.

•• La PDG Stéphane Pallez s’est félicitée d’une « année de très bons résultats » dus à une « croissance significative » de l’activité dans les 30 000 points de vente du réseau FDJ et « une poursuite de la dynamique du digital ». Après un « effet de rattrapage » post-covid encore fort au premier semestre, la croissance s’est « normalisée » au second semestre, a-t-elle analysé. 

Si les mises ont progressé de 8 % dans le réseau physique à 18,1 milliards d’euros en 2022 grâce à « une fréquentation élevée », leur progression « se normalise » sur internet – elles augmentent de 16 % à 2,5 milliards d’euros pour représenter 12 % des mises totales -, après avoir doublé entre 2019 et 2021, du fait de la crise sanitaire.

Interrogée par l’AFP sur l’issue de l’enquête en cours de la Commission européenne sur les droits exclusifs accordés par l’État français pour exploiter des loteries et paris sportifs pendant 25 ans, Mme Pallez a souhaité qu’elle « puisse aboutir à une décision le plus vite possible, car les marchés n’aiment pas l’incertitude » – après avoir touché un plus haut de 51,58 euros en juin 2021, peu avant l’annonce de l’enquête, l’action est redescendue au-dessous de 40 euros. 

•• Pour 2023, le groupe table sur une progression des mises en ligne de 20 %, un peu supérieure à celle de cette année (+16 %), une hausse de son chiffre d’affaires de « 4 à 5 % » et une marge brute d’exploitation courante stable à « environ 24 % » – car le groupe devra absorber une hausse de ses coûts (prix du transport, du papier) liée à la montée de l’inflation, a-t-il expliqué.

La FDJ réaffirme sa volonté de « se renforcer sur le marché français des jeux en ligne en concurrence » grâce à l’offre de poker lancée en novembre sur son application ParionsSport, et à l’acquisition du groupe ZEturf, 2ème opérateur de paris hippiques en ligne, soumise à l’agrément de l’Autorité des marchés financiers, attendu dans les mois à venir.

Le groupe proposera un dividende en hausse de 10 % à 1,37 euro par action à l’assemblée générale du 27 avril.